« Made for sharing » (Fait pour être partagé). C'est le slogan de Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, officialisé le 3 février 2017 en lettres lumineuses sur la Tour Eiffel. En anglais, certes, deuxième langue officielle de l'Olympisme, suscitant déjà quelques controverses même si une version française est prévue. La capitale française est en effet en lice pour recevoir cette édition 2024 face à Budapest et Los Angeles. Le troisième et dernier dossier de candidature a été remis le même jour au Comité international olympique (CIO). La ville organisatrice des Jeux de 2024 sera désignée lors de la session du CIO du 13 septembre 2017 à Lima (Pérou). Ce dossier aborde les thématiques relatives à l'impact organisationnel de l'événement : plan de télécommunications, besoins énergétiques des sites, offre touristique disponible sur le territoire des compétitions, sûreté et sécurité, voies de déplacements et offre de transports en commun...
Une visibilité pour le handicap
Question budget, 6,9 milliards seraient investis en France ; un chiffre inférieur à ce qui se faisait auparavant mais qui reste conséquent pour un mois de compétition, Jeux paralympiques compris. « Cette somme n'est pas perdue, notamment pour l'héritage et pour le développement du sport, assure, dans une interview accordée à Europe 1, Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique et co-présidente du comité des athlètes pour Paris 2024. C'est aussi une visibilité pour le handicap ; derrière, il y a des retombées économiques avec la billetterie et l'accueil de visiteurs du monde entier. » La championne paralympique, qui a remporté trois médailles dont deux en or aux Jeux de Rio 2016, qualifie Paris 2024 de Jeux « par les athlètes et pour les athlètes ».
« Terre d'accueil d'événements sportifs »
Le Premier ministre, le ministre de la Ville, de la jeunesse et des sports et le secrétaire d'Etat chargé des sports officialisent également leur plan de communication pour appuyer cette candidature. Celui-ci présente la France comme « une terre d'accueil des grands événements sportifs », citant l'Euro 2016 et la clôture des championnats du monde de handball masculin 2017 le 1er février. Dans un communiqué paru début février, le gouvernement estime que « la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 est la suite logique de ces évènements. Soutenable financièrement, le projet s'appuie sur des infrastructures de qualité pour la plupart déjà existantes : Stade de France, Grand Palais, Château de Versailles… Il a vocation à laisser un héritage durable aux territoires concernés et s'attache également à incarner, en actes, les valeurs de l'olympisme ».
Des actions handicap « Sport et société »
Le ministère précise par ailleurs que « l'État a contribué à proposer au CIO un dispositif particulièrement sécurisé, permettant à la compétition de se dérouler dans d'excellentes conditions et conservant le caractère festif et populaire de l'évènement […] Dès 2017, des crédits spécifiques, à hauteur de 20 millions d'euros, sont dédiés à la mise en œuvre d'un plan de développement du sport tourné vers les territoires et le soutien au monde associatif via le Centre national du développement du sport (CNDS) ». Fin février seront annoncées les mesures issues du programme interministériel « Sport et société », dans lequel les actions présentées toucheront, au travers des Jeux, de nombreux domaines, dont le handicap.