Pour parvenir au « choc des savoirs », le ministre de l'Education Gabriel Attal a annoncé le 5 décembre 2023 une série de réformes pour « remettre de l'exigence » à l'école, au collège et au lycée en renforçant notamment l'enseignement des mathématiques et du français. Parmi les 20 nouvelles mesures, aucune n'est spécialement dédiée aux élèves en situation de handicap. Dans la trentaine de pages du dossier, il n'en est fait mention qu'une seule fois. A quel moment ?
Et en cas de handicap ?
Une mesure, en particulier, a retenu l'attention, c'est le fait que les professeurs, et non plus les familles, auront désormais le dernier mot sur le redoublement. Gabriel Attal a récemment affirmé qu'il fallait « revoir » cette « question taboue ». Mais il est précisé que « la performance des élèves en situation de handicap ne sera pas jugée uniquement sur la base des résultats scolaires ou des évaluations nationales ». Ainsi, « la possibilité de redoublement ne s'appliquera pas à tous de manière automatique, chaque cas fera l'objet d'une appréciation particulière. »
Les mesures « tout public »
Gabriel Attal indique aussi que « de nouveaux programmes s'appliqueront à l'école primaire, à commencer, dès septembre prochain, par les classes de la maternelle au CE2 », avec comme principes « la simplification » et « la clarification ».
Concernant le collège, des groupes de niveaux seront créés « à compter de la rentrée prochaine » en 6e et en 5e pour les enseignements de français et de mathématiques, et « à compter de la rentrée de septembre 2025 » en 4e et 3e.
Par ailleurs, le brevet sera réformé pour renforcer son « exigence » et son obtention « conditionnera l'accès direct au lycée ». Les élèves qui ne l'obtiendront pas devront rejoindre une classe prépa-lycée.
Pour le lycée, le baccalauréat général et technologique, qui prévoit aujourd'hui une épreuve anticipée de français en fin de première, en comptera désormais une autre, « dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique, pour l'ensemble de nos élèves », annonce-t-il.