ËVRY, 25 fév 2014 (AFP) -
Le maire de Janvry (Essonne), Christian Schoettl, a annoncé mardi avoir déposé un recours auprès du Conseil d'Etat pour demander l'abrogation de la réforme des rythmes scolaires.
Jeudi le maire de Fournels en Lozère, Pierre Morel-A-l'Huissier, avait été le premier édile à saisir l'instance. Christian Schoettl (NC) entend démontrer l'illégalité du décret, qualifié de "brouillon et bâclé". Il estime que la réforme bafoue le principe de libre administration des communes. Janvry, village de quelque 600 habitants situé dans l'ouest de l'Essonne, a voté en octobre 2013 en conseil municipal une délibération intitulée "Rythmes scolaires : c'est non!". M. Schoettl a appelé à la "désobéissance
civile" contre la réforme. Le maire "attire l'attention sur le fait que le décret (...) a oublié les enfants handicapés". "Tous ces enfants sont mis sur le trottoir à 15h30 par l'éducation nationale", dit-il.
La réforme des rythmes scolaires, qui marque le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire, est effective depuis cinq mois dans 17% des communes. Elle doit en principe s'appliquer partout ailleurs à la rentrée 2014. Selon M. Schoettl, 2.500 communes ont, comme Janvry, délibéré pour refuser de mettre en place la réforme. Une nouvelle manifestation contre la réforme est prévue le 15 mars.