Valérie Pécresse s'est félicitée, le 9 juillet 2019, que 100% des gares parisiennes des RER A et B exploitées par la RATP soient désormais accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR), en reconnaissant que le métro restait beaucoup moins facile d'accès pour les usagers handicapés. La présidente de la région Île-de-France a inauguré dans la matinée le dispositif d'accessibilité de la gare Luxembourg, dans le 5e arrondissement de Paris, sur le RER B. Elle a notamment pu tester l'ascenseur et les différents dispositifs, tels que de nouveaux interphones ou encore des balises sonores, mis en place à l'attention des personnes en situation de handicap moteur, mental, psychique, auditif et visuel.
Le métro à la traîne
Sur les 65 gares de RER (réseau express régional) exploitées par la RATP, une seule reste inaccessible : celle de La Croix de Berny, à Antony (Hauts-de-Seine), sur le RER B, dont la mise en accessibilité est prévue pour 2021. "Le dernier sujet qui nous préoccupe, c'est le métro", a reconnu Valérie Pécresse, alors que seules les neuf stations de métro de la ligne 14 -sur les 302 du réseau francilien- sont accessibles aux PMR. Mme Pécresse a appelé l'État à "faire changer la législation" française, qui exige que toutes les stations d'une ligne soient accessibles pour que ladite ligne puisse être qualifiée d'accessible. "Avec un métro plus que centenaire, certaines stations sont simplement impossibles à rendre accessibles", regrette-t-elle dans un communiqué.
Cherche financements
Elle a en outre rappelé l'investissement de 1,4 milliard d'euros annoncé par sa collectivité, "un investissement inédit" pour la région, a-t-elle assuré. "Si l'État veut ajouter 1,4 milliard, si la mairie de Paris veut ajouter 1,4 milliard, je dis banco", a déclaré Mme Pécresse. Sur l'ensemble du réseau ferré francilien (métro, tramway, RER, train), la région Île-de-France revendique 38 % de gares et stations accessibles, et se fixe un objectif de 60% pour 2024. Sa présidente a notamment demandé à la RATP de réfléchir à la mise en accessibilité de la ligne 6 du métro, qui nécessiterait moins de travaux que les autres lignes car elle est majoritairement aérienne.