Les fédérations santé et territoriaux de la CFDT ont annoncé, le 1er octobre 2020, avoir déposé un préavis de grève pour le 13 octobre dans le secteur social et médico-social, afin d'obtenir l'ouverture d'une négociation salariale prévue par le "Ségur de la santé".
Promesse non tenue ?
L'accord signé en juillet pour les personnels hospitaliers (hors médecins), incluant notamment une augmentation générale de 183 euros net, prévoit en effet "un travail spécifique (...) sur la situation particulière des agents et des salariés des établissements sociaux et services médico-sociaux". Malgré "plusieurs courriers au ministère" durant l'été, "nous n'avons pas de réponse" sur ce sujet, a indiqué Eve Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé, lors d'une conférence de presse.
Un coût de 720 millions d'euros par an
Cet appel à la grève s'inscrit dans le cadre d'un "mois d'action", via les réseaux sociaux, des courriers envoyés aux élus ou encore une pétition adressée au Premier ministre, a-t-elle précisé. Enfance, handicap, aide à domicile... Quelque 30 000 agents sont concernés dans la fonction publique hospitalière, pour un coût estimé à 720 millions d'euros par an, ainsi que 120 000 autres personnels dans la territoriale. "C'est un peu à cause de nous que ça coince", a déclaré Catherine Blanc, numéro un de la CFDT-Interco, qui attend "que soit rapidement arrêté le calendrier des négociations".
Des propositions « pas à la hauteur »
Cette mobilisation ne remet toutefois pas en cause la position de la CFDT vis-à-vis du "Ségur de la santé": "Nous ne renierons pas notre signature", mais celle-ci "n'est pas un solde de tout compte", a affirmé Mme Rescanières. La transposition de l'accord salarial dans les établissements de santé privés pose également problème. "Les propositions des employeurs ne sont pas à la hauteur", a-t-elle estimé, déplorant leur "manque de loyauté" et leur "précipitation", avec des textes soumis à signature dès la semaine prochaine "sans possibilité d'amendement".