Pour un dollar investi dans la prévention auditive, quinze dollars sont gagnés en retour sur investissement, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et, pour les pays à revenus élevés, le bénéfice s'élèverait même à 37 dollars ! « Il n'y a pas d'investissement dans la santé plus avantageux que celui qui permet d'éviter la survenue de maladies et de handicaps », estime le Syndicat des audioprothésistes (SDA) qui appelle le nouveau ministère de la Santé à une prise de mesures concrètes en faveur des soins auditifs. En effet, les déficiences auditives « », d'après une mission de l'IGAS/IGESR*. Or une récente étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a montré qu'un adulte sur quatre en France serait concerné par une forme de déficience auditive. Volume de musique poussé au max, bruits de chantier, klaxons…, aujourd'hui les sources de pollution sonore sont multiples (article en lien ci-dessous).
Des conséquences sur la santé globale
Sans traitement, la perte d'audition entraîne de nombreuses conséquences invalidantes, tant en matière d'écoute et de communication que de langage et de parole, de cognition (la surdité est le principal facteur de risque évitable des démences liées à l'âge), d'isolement social et de solitude ou encore d'altération de la santé mentale et de la perception de l'environnement sonore et spatial. Soigner le problème à la source revient à économiser un budget conséquent, lié à d'autres problèmes de santé collatéraux. Autre chiffre impressionnant : les nuisances sonores coûteraient 147 milliards d'euros par an en dépenses de santé, perte de productivité, impact sur l'espérance de vie (article en lien ci-dessous).
« Les soins auditifs doivent, dans ce cadre, devenir une préoccupation majeure des autorités de santé, avec la définition d'un parcours de soins type et des modalités de prise en charge coordonnées entre les principales parties prenantes de la filière auditive : les médecins généralistes, les ORL, les audioprothésistes et les orthophonistes », explique le SDA.
*L'Inspection générale interministérielle du secteur social (IGAS) et l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR)