« 30 ans de vos histoires ! » Le 9 décembre 2024, L'œil et la main célèbre ses trois décennies d'existence avec une émission inédite diffusée à 12h55 sur France 5 puis sur france.tv. Ce programme pionnier et bilingue français-langue des signes vise à faciliter l'accès des personnes sourdes et malentendantes à l'information et à mettre en lumière leur quotidien, tout en créant « un lien précieux » avec les entendants. Trente ans après, le credo reste inchangé : « Rencontrer, découvrir, surprendre, s'entendre ».
Le fruit d'une promesse, d'une rencontre
« L'œil pour voir, comprendre, appréhender. La main pour s'exprimer, échanger, communiquer. » À l'origine de cette collection documentaire unique, il y a la promesse faite par le journaliste et animateur Jean-Marie Cavada à Daniel Abbou (un sourd rencontré lors d'un épisode de La marche de siècle sur le « peuple des sourds ») : lorsqu'il créerait sa chaîne, Daniel présenterait une émission hebdomadaire consacrée aux personnes avec un handicap auditif. C'est ainsi qu'est née L'œil et la main, diffusée pour la première fois le 17 décembre 1994 sur « La Cinquième ».
Une émission qui n'a cessé d'évoluer
Aujourd'hui, elle compte plus de 800 épisodes et n'a cessé d'évoluer. « Le souhait initial était de rendre visibles les sourds, leur langue et leurs combats, explique France Télévisions. Au fur et à mesure l'émission a su répondre à une nécessité d'information en langue des signes, absente de tous les médias. Puis elle s'est ouverte à tous les sujets de société, sur lesquels les sourds apportent leur point de vue unique. »
Focus sur 3 thèmes fondateurs
Cet « épisode anniversaire » de 30 minutes met en lumière le lien indéfectible qui unit les sourds et « leur émission », l'impact qu'elle a eu sur eux mais aussi sur les entendants et revient sur les moments forts. Ainsi, il donne la parole à ses téléspectateurs au travers d'archives de l'émission et de témoignages en plateau. Cette spéciale évoque notamment trois thèmes fondateurs (l'éducation en langue des signes, l'accessibilité aux services de santé et les luttes politiques), « parce que ces combats sont toujours à mener »...
© Nathalie Guyon / FTV