La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé, le 23 juin 2025, de renforcer le dépistage de la surdité chez les nouveau-nés. « Malgré un programme national de dépistage instauré en 2014, on observe des disparités et une hétérogénéité dans les pratiques selon les régions, entraînant des inégalités dans l'accès aux soins », explique la HAS dans un communiqué pour justifier ces nouvelles recommandations.
Deux tests dès le premier mois plutôt qu'un
Jusqu'alors, le dépistage de la surdité n'était censé être systématique qu'à la maternité, dans les jours suivant la naissance. Dans les faits, il donne néanmoins souvent lieu à un nouvel examen quelques semaines plus tard. La HAS se prononce finalement pour généraliser ce second examen.
Le dépistage doit passer par une « première étape incluant deux tests réalisés au sein de la maternité ou de l'unité de néonatologie », précise-t-elle. Puis, « la seconde étape si nécessaire (sera) réalisée dans le premier mois suivant la naissance », poursuit l'autorité, dont l'avis est généralement suivi par le gouvernement.
Un seuil abaissé pour mieux détecter
La HAS recommande aussi d'abaisser le seuil auquel les examens sont effectués pour tester la bonne audition du bébé. Elle « recommande que le dépistage néonatal de la surdité soit réalisé sur chacune des deux oreilles, à un seuil de 35 dB, au lieu de 40 dB précédemment ».
Ces mesures sont destinées à mieux prendre en charge rapidement la surdité de l'enfant, dont la HAS rappelle les lourdes conséquences. « Elle peut avoir différents degrés de sévérité, allant de la surdité modérée à la surdité profonde et peut entraîner de graves conséquences sur l'acquisition du langage, le développement cognitif et l'intégration social. »
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