Cette fiche d'information non exhaustive est donnée à titre indicatif et général pour vous aider à comprendre pourquoi et comment améliorer son autonomie.
Vous pouvez prendre conseil auprès d'un professionnel de la rééducation kinésithérapeute ou ergothérapeute, il vous guidera au mieux vers une méthode ou aide technique pertinente en fonction de vos difficultés.
Ces conseils peuvent paraître anodins et pourtant, préserver les mouvements et les gestes les plus basiques du quotidien participe au maintien de l'autonomie et au bien-être. Il est important de sécuriser ces gestes en respectant des étapes.
S'asseoir sur une chaise
1. Se placer devant la chaise
Idéalement, la chaise est ferme et possède des accoudoirs longs pour soutenir la progression à chaque étape. Les accoudoirs courts sécurisent l'assise mais ne sont pas utiles pour s'asseoir ou se redresser en toute sécurité.
La chaise doit être assez lourde pour ne pas tomber lors de son utilisation mais pas trop pour pouvoir la bouger.
Les roulettes sont à proscrire en cas de manque d'équilibre.
2. Faire demi tour
3. Reculer pour toucher l'assise
Votre position par rapport à l'assise de votre chaise n'est pas sans conséquence lorsque que vous vous asseyez ou vous vous relevez (notamment si vos jambes touchent cette assise).
Si vous avez une chaise légère ou à roulettes, celle-ci peut être projetée en arrière (par l'action mécanique de vos jambes qui s'appuient sur l'assise) lorsque vous vous relevez. Cela pourrait vous déséquilibrer.
A contrario, avec un chaise plus lourde, l'appui de vos jambes sur l'assise, lorsque vous vous relevez, peut vous projeter en avant.
Il convient donc d'ajuster votre position lors de ces deux opérations.
4. Plier les genoux
Attraper les extremités de l'accoudoir (long) en pliant les genoux soulage le poids supporté par les jambes.
Si l'assise est trop basse, pensez aux rehausseurs de mobilier pour diminuer la distance fesse-siège.
Bien sûr, les coussins releveurs servent également à s'asseoir.
5. Glisser les fesses au fond du siège
Grâce aux accoudoirs longs, vous pouvez vous glissser au fond du siège soit en vous soulevant légèrement soit en reculant une fesse après l'autre.
Pour bien s'installer au fond du siège et garder cette position, il existe des tissus de glissement unilatéral. On utilisera ce type de produit lorsque la personne manque de force ou manque d'équilibre assis.
Se relever d'une chaise
1. Rapprocher ses fesses du bord
En s'aidant des accoudoirs, et on avançe petit à petit, une fesse après l'autre. S'il n'y a pas d'accoudoirs, on peut s'appuyer sur le bord avant de l'assise ou sur un meuble adjacent.
Il faut s'avancer assez pour ne pas faire buter les jambes sur l'assise, le risque étant le déséquilibre : soit en faisant tomber la chaise, soit étant projeté en avant.
2. Reculer ses pieds légèrement sous l'assise
De façon à aider la propulsion vers l'avant.
3. Prendre appui sur le bout des accoudoirs, plier légèrement le dos et pousser sur ses jambes en regardant à l'horizon.
Regarder toujours dans la direction où vous voulez aller. Si vous regardez le sol, vous risquez de tomber si votre équilibre est précaire.
Si vous n'avez pas la force nécessaire, vous pouvez être assisté par un coussin releveur.
4. Aides techniques
Des déambulateurs possèdent des doubles poignées : celles situées plus en bas servent d'appui antérieur pour s'asseoir ou se relever.
Sur une chaise sans accoudoirs et si vous avez des difficultés à soulever la chaise pour sortir de table par exemple, pensez aux coussins de transferts pivotants. Plats, ils sont discrets et permettent de pivoter sur soi-même à moindre effort. Pour se relever, le dossier de la chaise et la table peuvent servir d'appui. Léger, il peut vous suivre dans vos déplacements.
S'asseoir dans un fauteuil ou un canapé
Le fauteuil ou le canapé sont plus bas, plus profonds, plus mous et plus larges que les chaises. S'y installer ou en sortir peut être compliqué.
Il est difficile de reproduire l'environnement idéal qu'est la chaise ferme avec accoudoirs longs, cependant des solutions adaptées à vos capacités existent pour ne pas changer de mobilier.
Les conseils pour s'asseoir et se relever seront les mêmes qu'avec une chaise : placez-vous vers un bord pour utiliser l'accoudoir; pensez à vous rapprocher du bord de l'assise pour entrer et sortir; bien plier les genoux pour ne pas s'effondrer, pousser sur les jambes pour ne pas trop tracter avec les bras et le dos, et bien regarder l'horizon pour se relever.
Il est possible de rehausser son canapé ou son fauteuil (s'il est muni de pieds) en ajoutant des blocs rehausseurs. Bien évaluer la hauteur qui vous convient :celle-ci dépend de votre taille. Rehausser l'assise permet surtout de se relever plus facilement.
Il existe des barres d'appui spécial canapé. Dans la même idée, vous pouvez ajouter une barre d'appui verticale sol/plafond en prenant soin de placer la main assez bas durant l'assise et assez haut durant le lever.
Les fauteuils releveurs électriques ou manuel permettent de garder une assise moelleuse, profonde et confortable sans se soucier des transferts car ils vous assistent pour vous asseoir et vous relever. À placer près d'une priseélectrique et à bonne distance du mur pour accéder à toutes les positions du fauteuil.
Transferts assis avec aide partielle
Pour certains, l'aide humaine consiste uniquement à jouer un rôle de soutien plus rassurant que participatif ! Le simple fait de procurer un léger appui du bras peut suffire pour que la personne réalise ses transferts seule. La tierce personne ne devra jamais, dans tous les cas, pousser ou tirer mais juste être un guide, même verbal.
Des aides techniques pour pallier des difficultés plus importantes existent. Ces aides nécessite une action de la tierce personne et une participation active de l'aidé.
1. Les guidons de transfert pivotants :
C'est un bon outil pour réaliser des transferts assis-assis. Le redressement et l'assise sont réalisés de façon autonome : ce sont les mêmes étapes que celles de la chaise avec une barre d'appui en face de soi. Le piétinement et le retournement necessaires pour s'installer devant la chaise est géré par le guidon de transfert qui pivote.
Il faut avoir un bon tonus pour garder l'équilibre durant le pivot.
Cette aide technique est précieuse car elle entretient les schémas de redressement, maintient une participation importante de la personne aidée et est facile d'usage pour un aidant. Le guidon est muni de roulettes pour le déplacer aisément.
2. Releveurs mobiles/lève personnes verticalisateur
Le releveur mobile se situe entre le guidon de transfert et le lève personne. La personne aidée a un tonus suffisant pour se tenir avec aide.
Les jambes disposent d'un contre appui sous les genoux. Une sangle maintient le dos pendant que la personne se tient aux poignées.
Cette aide technique est plus encombrante que le guidon de transfert mais maintient égalementla participation de la personne.
3. Transferts assis avec aide totale
Lorsque la personne à mobiliser ne possède pas le tonus ou est trop douloureuse, on utilise un lève personne, mobile ou installé directement au plafond.
On choisit une sangle harnais (différentes tailles, formes et matières) selon l'usage et la sensibilité cutanée de l'utilisateur. Si la personne ne maintient pas sa tête, il existe des sangles avec têtière.
Il est préférable de ne pas de laisser le filet sous la personne lorsque la matière est épaisse et que l'utilisateur ressent un inconfort. Si cela ne blesse pas l'utilisateur (vérifier l'état cutané régulièrement, le ressenti, la volonté de la personne), la sangle peut être maintenu sous la personne un certain temps. En effet, manipuler plusieurs fois par jour l'utilisateur pour mettre et enlever une sangle, peut être pénible pour tous les protagonistes.
On sera attentif à ne pas laisser de plis lors de l'installation.
Pour un usage à domicile, les lève-personnes ont des tailles plus réduites qu'en institution. Ils se plient pour moins d'encombrement.
Prévoir de dégager les espaces pour faire passer les pieds de l'appareil sous le mobilier.
Dans tous les cas, pour la sécurité des aidants et des utilisateurs, ces aides techniques demandent un accompagnement par un professionnel avant une mise en œuvre.
Laissez vous le temps d'intégrer les manipulations avant de choisir des solutions plus rapides mais dangereuses pour votre santé et celle de la personne dont vous vous occupez.