Pour rendre effective la visite médicale de tous les enfants avant l'âge de six ans, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Jean- Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, renforcent l'accès à la santé de 0 à 6 ans.
Détecter certains troubles
Cette action s'inscrit dans la stratégie nationale de santé qui a conclu sa phase de consultation publique le 25 novembre 2017. Ce plan national de santé publique comporte un volet majeur de prévention, notamment pour les enfants âgés de moins de six ans. Par ailleurs, ce parcours répond aux recommandations du Haut conseil de santé publique qui préconise une visite médicale pour détecter, avant six ans, les troubles (vision, audition, troubles dys, etc.) ou les risques (exposition au tabac, obésité …) qui peuvent toucher les jeunes enfants. « Il s'agit ainsi, selon le communiqué de presse commun des deux ministres, d'agir contre les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins ».
4 mesures concrètes
Quatre mesures concrètes ont été prises. En tout premier lieu, la politique de santé scolaire va désormais s'inscrire dans le cadre de la politique de santé publique. Les conventions entre les agences régionales de santé et les rectorats seront actualisées pour qu'elles mettent l'accent sur le parcours de santé des enfants âgés de zéro à six ans. Dans le même sens, les Comités académiques d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CAESC) verront leur action renforcée. Le dispositif propose, ensuite, de mieux construire l'accès à la santé des enfants avant l'âge de six ans grâce à un travail partagé et coordonné entre la santé scolaire, la protection maternelle et infantile et les professionnels de santé, insistant sur le terme « en fonction des territoires », au profit de la détection de troubles ou maladies risquant d'affecter l'adaptation en milieu scolaire et les apprentissages des enfants.
Troisième mesure : offrir aux familles des ressources leur permettant d'assurer à leurs enfants une meilleure prévention en matière de santé ; ces outils seront intégrés dans la « mallette des parents », entièrement revue en mars 2018. Enfin, la concertation, impliquant les parties prenantes, débouchera début 2018 sur des actions de prévention dans le programme national de Santé publique