En matière de cinéma d'animation, le film La petite casserole d'Anatole, créé par la société bretonne JPL Films, est une petite pépite. Depuis 20 ans, JPL Films réalise courts et longs-métrages, magazines, séries pour la télévision… Avec ce film adapté du livre éponyme signé par Isabelle Carrier, le réalisateur Éric Montchaud raconte avec poésie et espoir l'histoire d'un petit garçon. Le pitch : « Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole, très gênante. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. Depuis, elle se coince partout et l'empêche d'avancer. Un jour, Anatole en a assez. Il décide de se cacher, pour ne plus voir et ne plus être vu. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples…»
Essayer de dire l'essentiel
Symbole du handicap, la petite casserole traîne derrière Anatole, attachée par une ficelle. Pour Isabelle Carrier, elle-même maman d'une enfant trisomique, cette histoire est universelle. « Je voulais que cette histoire parle de tout le monde, et à tout le monde », confie-t-elle. Éric Montchaud, séduit par le scénario, ne voulait pas rendre le propos trop lourd. Aujourd'hui, le film rencontre un véritable succès et cumule plus de 140 000 entrées en salles. Le 29 juin 2017, ce projet innovant a été récompensé lors de la 10e édition des Prix Ocirp handicap, recevant le « Coup de cœur du jury ».
Sensibiliser les plus jeunes
« Je vais dans les classes avec ce film pour sensibiliser les jeunes au handicap, même s'il n'est jamais nommé précisément, a expliqué Mme Carrier à l'occasion de la cérémonie de remise des prix. Du point de vue de la maman, j'ai l'impression que la vie est un combat ». Pour Axel Kahn, généticien et membre du jury, « ce coup de cœur était une évidence. Ce petit livre et ce petit film disent l'essentiel de ce que j'essaie toujours de dire à propos du handicap ».
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