Handicap. fr : Après visite sur site de notre journaliste, nous tenions à vous féliciter pour votre politique particulièrement dynamique en faveur des visiteurs handicapés.
Laurent Boron : Je ne suis à ce poste que depuis deux ans. Or le travail dans ce domaine a commencé bien avant... Alors si j'accepte de prendre la parole, c'est surtout pour rendre hommage au travail réalisé par nos équipes. J'ai le sens du collectif et j'aime partager.
H : Ce qui explique donc l'engagement très fort du CDT 49 en faveur de tous les publics ?
LB : Oui, certainement ! Dans ce domaine, c'est l'implication humaine qui est le meilleur moteur. Je travaillais auparavant à l'Office du tourisme de Saumur, et nous collaborions déjà depuis de nombreuses années sur cette thématique avec le CDT. Cette énergie vient des hommes et des femmes qui ont la volonté de faire avancer les choses, un technicien, un élu... Ce n'est pas une question d'argent !
H : Oui, mais il en faut malgré tout pour mettre en œuvre cette politique et financer les aménagements. Que répondez-vous aux hôteliers ou restaurateurs qui n'ont pas les moyens de se lancer dans des travaux ?
LB : Qu'il ne faut pas toujours des investissements considérables pour, par exemple, installer une rampe d'accès ou élargir la porte des toilettes. Et, quoi qu'on en dise, il y aura, à terme, un retour sur investissements. Nous enregistrons des demandes de plus en plus fortes de la part de visiteurs handicapés, et les professionnels commencent à comprendre que ce n'est pas une clientèle négligeable. D'autre part, ces aménagements sont profitables à tous. Les grandes salles de bain aux familles, les rampes d'accès aux anciens, aux poussettes... Mais la mise en œuvre de cette politique ne repose pas que sur des « travaux » mais aussi sur des pratiques quotidiennes telles que le rangement dans les chambres, la présentation des brochures dans les offices de tourisme... Autant de « détails » qui rendront les séjours plus agréables sans investissement financier.
H : Les moyens mis en œuvre par le CDT depuis des années portent donc leurs fruits ?
LB : Oui, nos hôtes savent que, chez nous, ils seront bien accueillis. Notre ambition, désormais, c'est de continuer à le faire savoir. Notamment par le biais de notre brochure « L'Anjou accessible » que nous avons largement diffusée auprès des associations nationales et locales de personnes handicapées, dans la presse, sur Internet. Les personnes concernées sont ravies de voir qu'une destination touristique est particulièrement sensibilisée et engage de réels efforts, et elles n'hésitent plus à venir chez nous.
H : Elles préfèreront votre département plutôt qu'un autre pour cette raison ?
LB : L'Anjou est une destination touristique réputée et nous avions une demande très forte de la part du public handicapé qui nous a obligés à trouver des solutions, même si, évidemment, dans certains châteaux, l'accès n'est pas toujours possible.
H : Le CDT dispose d'une personne dédiée sur le dossier Tourisme et handicap ?
LB : Oui, depuis longtemps. Il s'agit de Marguerite Rolland, qui travaille désormais sur cette question presque à plein temps. Sa mission est vaste : elle a en charge la formation de sept personnes référentes qui vont ensuite sur le terrain pour sensibiliser les prestataires, avec davantage de proximité. Ce système décuple notre énergie !
H : Ce qui signifie que tous les prestataires touristiques du département ont été sensibilisés à cette question, et notamment aux exigences de la loi en matière d'accessibilité à l'horizon 2015 ?
LB : Oui, le CDT travaille en collaboration avec les services de l'Etat, la préfecture, la chambre de commerce, et organise très fréquemment des séances de sensibilisation à cette question. Alors, même si tous ne se sont pas encore déplacés pour assister à ces réunions, ils ont au moins été avertis. On ne pourra pas dire que nous n'avons pas fait le maximum pour les informer et les convaincre.
H : Votre engagement a-t-il également un impact sur la fréquentation des touristes en situation de handicap étrangers ?
LB : On en voit de plus en plus. Il est vrai que la « Loire valley » est l'une de leurs destinations préférées. Les offices du tourisme confirment qu'ils en accueillent chaque année davantage. Tout le travail que nous avons réalisé finit par payer, et le bouche à oreille, le plus efficace et précieux des modes de promotion, semble se répandre au-delà de nos frontières.
Contact
• Développement accueil handicap : Marguerite Rolland (02 41 23 51 54)
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