Sécu, handicap: un proche de l'Elysée pour dossiers sociaux sensibles
PARIS, 2 juin 2005 (AFP) -
Agé de 46 ans, M. Bas a été à l'Elysée un des artisans de la réforme de l'assurance maladie qui entre peu à peu en vigueur, avec par exemple les patients invités à choisir leur médecin traitant avant le 1er juillet sous peine de moindre remboursement.
A la tête d'un ministère délégué à la Sécurité sociale, Personnes âgées, Personnes handicapées et Famille, il devient aussi en quelque sorte le "ministre du lundi de Pentecôte".
Après le semi-échec de ce jour travaillé supplémentaire le 16 mai, il devrait évaluer voire ajuster cette mesure, décidée au lendemain de la canicule meurtrière de l'été 2003 pour financer les besoins liés au vieillissement.
Ses compétences ("un des rares énarques fin connaisseur des questions sociales") et le périmètre de son ministère devrait "faciliter la mise en marche de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (Cnsa, destinée à collecter les sommes issues du jour de travail supplémentaire)", selon le Syndicat des maisons de retraite privées (Synerpa).
Pour sa part, le président de l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa), Pascal Champvert, s'est félicité que les personnes âgées relève d'un vrai ministère comme il l'avait demandé.
Par ailleurs, l'ex-secrétaire général de l'Elysée va aussi superviser l'entrée en application de la loi handicap du 11 février 2005, traduction législative de l'une des trois priorités nationales du président, avec la Sécurité routière et la lutte contre le cancer.
M. Bas devra veiller à ce que l'ensemble des décrets soient pris en 2005, pour que "tout démarre au 1er janvier 2006", comme le promettait il y a quelques jours la secrétaire d'Etat sortante, Marie-Anne Montchamp.
Il travaillera sous l'étroite vigilance des associations, qui ne veulent aucun recul sur la nouvelle prestation handicap, la scolarité des enfants handicapés, l'accessibilité aux lieux publics et les ressources.
Enfin, M. Bas devrait organiser avant l'été la Conférence de la famille, qui doit travailler sur la pauvreté des ménages, le soutien à la démographie et la pédophilie sur internet. Il doit aussi suivre la négociation de l'Etat avec la branche famille de la Sécu pour une nouvelle convention, alors que cette branche pourrait connaître un déficit d'un milliard d'euros cette année.
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