Athènes, 28 juin 2005 (AFP)
Placées sous le mot d'ordre "l'Etat fait la sourde oreille, débouchez-lui les oreilles", les manifestations étaient organisées par la Fédération des sourds de Grèce, qui représente les quelque 25.000 mal-entendants du pays, a précisé à l'AFP son secrétaire général Ioannis Giallouras, via un interprète.
A Athènes, quelque 250 manifestants ont défilé dans le centre jusqu'au ministère de la Santé, brandissant des panneaux où était notamment inscrit "Silence, les services sociaux dorment" ou "Droit à la communication". "Nous voulons une politique sociale qui nous fasse signe", ont-ils aussi crié.
A Salonique, les manifestants se sont rassemblés devant le ministère de Macédoine-Thrace, où une délégation a été reçue.
La Fédération réclame notamment des programmes d'éducation, dénonçant le fait que les rares programmes existants s'arrêtent au primaire, et la mise en place d'un réseau d'interprètes en langue de signes, notamment dans les services publics.
S'estimant condamnés à l'exclusion par l'absence d'aide sociale, les handicapés grecs, physiques et mentaux, s'étaient déjà mobilisés ensemble en 2000, obtenant le lancement d'une série de programmes et d'actions, mais beaucoup d'entre eux n'ont pas duré ou sont restés vides de contenu, a affirmé M. Giallouras.
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