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L'Intégration à l'école
Un chemin difficile et semé d'embûches vers la découverte des limites d'un système. Il convient tout d'abord de préciser que l'intégration de Léo n'a pas été réalisée dans une école particulièrement accueillante. Le bilan à ce jour est plutôt négatif : 2 années « noires » pendant lesquelles nos tentatives de dialogue avec les enseignantes réticentes de Léo sont restées vaines contre une année de réussite grâce à la présence à temps plein d'une AVS compétente et d'une institutrice débutante accueillante et sans préjugé.
La réussite de l'année en cours est bien compromise en raison de la suppression de l'AVS accordée à Léo l'année précédente contre l'avis unanime de tous les membres de l'équipe éducative. Nous nous interrogeons encore sur la logique et le bien fondé d'une telle décision et nous avons déposé un recours auprès de la Commission d'Intégration des Bouches du Rhône dont nous attendons toujours la réponse.
A travers notre expérience du parcours d'intégration scolaire de Léo, nous avons distingué 3 principales causes de difficultés :
1 / Une méconnaissance de la personne handicapée mentale. Comment pourrait il en être autrement puisque nous ne les fréquentons ni à l'école, ni dans la vie quotidienne, ni dans le monde du travail ? Elles sont tout simplement exclues de notre univers. D'autre part, la personne porteuse de handicap dérange et bouleverse pour des raisons plus profondes. Elle est porteuse d'une vérité qui échappe à la logique de notre monde et nous conduit immédiatement à l'essentiel. Au cur de notre société du zéro défaut, zéro risque, elle aurait pourtant tant à dire
2/ Les moyens mis à la disposition des enseignants pour réaliser cette intégration dans des classes souvent chargées en effectif sont insuffisants voire inexistants. La formation aux pédagogies adaptées n'existe que dans le cursus des enseignants spécialisés trop peu nombreux d'ailleurs et l'attribution de personnels d'accompagnement auprès des enseignants accueillant un ou plusieurs enfants en difficulté semble échapper à toute logique (ex Léo). L'idéologie ayant cours actuellement dans le département est que les enfants trisomiques 21 n'ont pas besoin d'accompagnement individuel en maternelle car ils ne perturbent pas le groupe classe. Faut il pour autant considérer qu'un enfant qui bouge peu et qui ne fait pas de bruit n'a pas besoin d'aide ? Pourquoi les professions d'accompagnement à la personne handicapée sont elles si peu reconnues et si menacées de disparition ? Que recouvre exactement le terme d'Assistant d'Education censé succéder aux trop rares AVS ?
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