« Autour de moi, il y avait douze personnes pour m'attacher, c'était très violent », explique une femme au juge. Dans cet hôpital psychiatrique, Raymond Depardon filme huit patients. Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience à un magistrat qui va décider de prolonger ou non leur internement. De ces échanges nait un dialogue sur le sens du mot liberté. Des face-à-face intenses, parfois drôles, souvent bouleversants. Depardon avait déjà consacré deux documentaires à la psychiatrie (San Clemente puis Urgences, dans les années 80) et deux autres au fonctionnement de la justice (Délits flagrants et 10e chambre instants d'audience).
Critiques élogieuses
Pour 12 jours, les critiques de la presse sont aussi unanimes qu'élogieuses ! « Grand film sur l'enfermement, la relativité de la folie et les limites de la justice » selon Marianne. « Des instantanés d'une humanité bouleversante » pour Femme Actuelle. Et « l'un des plus beaux films de l'année » pour Première. Du côté des spectateurs, « Enfin un vrai documentaire qui nous présente le patient sous son véritable aspect, en dehors de tout sensationnel, explique myosotis33 dans sa critique. Enfin un vrai documentaire qui nous change de ce que peuvent nous servir les médias qui ne représentent pas le patient en tant qu'être humain, patient que nous pouvons tous devenir un jour lors d'un accident de la vie. Un vrai regard bienveillant ! ». 12 jours, présenté hors compétition au festival de Cannes 2017, sort en salles le 29 novembre.
12 jours, de Raymond Depardon
Sortie le 29 novembre 2017 (1h 27min)