Femmes exposées au danger, de nouveaux créneaux horaires pour joindre le 3919, plate-forme téléphonique, anonyme et gratuite, d'écoute, d'information et d'orientation des victimes de violences sexistes et sexuelles. Il peut s'agir de violences au sein du couple, de harcèlements, d'outrages sexistes, de mutilations féminines, de mariage forcé… Rappelons que ce n'est pas un numéro d'urgence ; en cas de danger, il faut contacter le 17 (police ou gendarmerie) ou le 114 (SMS, appli sur téléphone ou site internet) pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques ou dysphasiques (article en lien ci-dessous).
H24 fin août 2021
« Dès le 28 juin 2021, le 3919 est accessible 24h/24 du lundi au vendredi et de 9h à 18h le week-end. Avant la fin du mois d'août 2021, ses plages horaires seront totalement étendues : 24h/24 et 7j/7 », précise un communiqué publié par le ministère de l'Egalité entre les femmes et les hommes. Cette extension concrétise l'engagement pris par le gouvernement lors du « Grenelle » des violences conjugales, organisé fin 2019 et fait suite à une nouvelle convention pluriannuelle d'objectifs signée le 22 juin entre l'Etat et la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).
Femme sourdes, comment contacter le service ?
A noter que ce service est également accessible aux femmes sourdes, malentendantes, aphasiques ou ayant des troubles du langage depuis octobre 2020. Elles peuvent contacter cette plateforme via un onglet « call accessible » qui figure tout en bas de la page, à gauche, du site www.solidaritefemmes.org. Elles sont ensuite invitées à choisir leur mode de communication : avec des sous-titres (le conseiller traduit instantanément ses propos en texte), en Langue des signes française (l'appel se lance avec un interprète diplômé) ou en Langue française parlée complétée (également un codeur diplômé). Autre solution : passer par l'application Rogervoice, partenaire de la plateforme.
Une avancée majeure
Ces horaires étendus vont pouvoir également bénéficier aux femmes vivant dans les départements et territoires d'outre-mer où, jusqu'à présent, le décalage horaire limitait l'accès à cette ligne. « Il s'agit d'une avancée majeure et qui répond à des attentes fortes, exprimées de longue date, parce que l'urgence n'attend pas et que les cris d'alarme ne peuvent se heurter à un enjeu d'horaires d'ouverture classiques ou d'accessibilité au handicap », a déclaré Elisabeth Moreno, ministre chargée de l'Egalité femme/homme. Cette évolution doit permettre, selon elle, de « mieux détecter et protéger les victimes ».
D'autres ressources…
• D'autres outils existent pour signaler ce type de violences, par exemple le site arretonslesviolences.gouv.fr.
• service-public.fr/cmi permet de dialoguer par écrit avec un gendarme ou un policier spécialement formé, ce tchat étant accessible 24h/24 et 7j/7. A tout moment, il est possible de quitter rapidement la conversation en cliquant sur un bouton rouge, l'historique de discussion étant effacé de l'ordinateur, téléphone portable ou tablette.
• ecoute-violences-femmes-handicapees.fr, lancé par l'association Femmes pour le dire femmes pour agir (FDFA) en novembre 2020, apporte son soutien aux femmes handicapées. Il vient en complément du numéro d'écoute dédié, le 01 40 47 06 06, qui n'est malheureusement joignable que quelques jours par semaine (le lundi de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30 et le jeudi de 10h à 13h).
• parcours-victimes.fr voit le jour en février 2021 à l'initiative de France victimes pour apporter son aide aux victimes au sens large (article en lien ci-dessous). Pas seulement celles du terrorisme mais également d'incestes et de violences conjugales. Objectif ? Les aider à « briser le silence » et à être mieux accompagnées, « des faits jusqu'à l'indemnisation ». Le numéro 116 006 est également disponible à l'échelle nationale.