« Il nous faudra évidemment être exemplaires, et les services de la présidence notent votre demande », a répondu à Rahma Sophia Rachdi, reporter de l'Agence de presse des Nations unies, le nouveau porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, le 18 mai 2017. « Il n'est pas question que cette salle ne soit pas accessible, sinon il nous faudra changer de salle », a-t-il enchaîné, évoquant la salle où se tiennent traditionnellement les points presse du porte-parole à l'issue du Conseil des ministres.
L'Élysée « difficile à couvrir »
Rahma Sophia Rachdi a indiqué à l'AFP qu'elle revenait -grâce à l'aide des pompiers affectés au palais présidentiel- pour la première fois dans cette salle, depuis qu'un accident de santé l'avait frappée, il y a plus de deux ans. La journaliste a évoqué les nombreuses difficultés qu'elle rencontrait pour couvrir l'Élysée, comme l'obligation d'annoncer sa venue pour que des rampes provisoires soient installées, se disant aussi « interdite de voyages de presse ». Emmanuel Macron avait consacré sa « carte blanche » du débat télévisé de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle à la question du handicap, appelant à des « solutions pragmatiques ».
Peu de confiance en la classe politique
Dans un sondage Ifop pour l'Association des paralysés de France (APF), publié lors de la campagne présidentielle, le 14 mars, seules 8% des personnes concernées par le handicap disaient avoir confiance en la classe politique pour une meilleure prise en compte de leurs difficultés. Une chute de 28 points en 10 ans… Une loi de 2005 prévoyait que les lieux et transports publics devaient être accessibles aux personnes handicapées avant le 1er janvier 2015. Cette échéance n'ayant pas été respectée, de nouveaux délais ont été accordés.
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