10% des Français déclarent avoir été victimes d'un accident de la vie courante ayant nécessité des soins médicaux au cours de l'année écoulée, contre 1% seulement un accident de la route, selon les résultats préliminaires d'une enquête publiés le 18 mai 2015. Autre enseignement, les personnes déclarant un handicap psychique ou moteur sont deux fois plus victimes d'accidents de la vie courante. Près de 20 000 personnes meurent chaque année en France à la suite d'accidents de la vie courante, selon des chiffres de l'Institut de veille sanitaire (l'InVS). Ces derniers constituent la première cause d'accidents en France, loin devant les accidents de la route ou les accidents du travail. Selon les premières données obtenues par l'Observatoire Mavie, seulement 1% des personnes interrogées déclarent avoir subi un accident de la route et 1% un accident professionnel au cours des 12 derniers mois.
Les hommes plus touchés
Comme dans les autres études sur le sujet, les accidents liés aux sports sont les plus fréquemment cités, avec un taux d'accident deux fois plus important chez les hommes que chez les femmes : les sports d'équipe avec ballon arrivent en tête (19%) des sports les plus accidentogènes, devant les sports de raquette (18%) et les sports de combat (11,5%), la marche et le jogging n'intervenant que pour 6% des accidents, alors qu'ils font partie, avec la natation, des trois sports les plus pratiqués par les sondés. Les hommes seniors sont deux fois plus touchés que l'ensemble des hommes adultes par les accidents liés au bricolage, tandis que les femmes seniors sont plus touchées par les accidents domestiques. Le taux d'accident lors d'activités de loisir est pour sa part très élevé (4%) chez les enfants.
Appel à témoins
C'est pourquoi l'étude intitulée l'Observatoire Mavie -réalisée par le pôle d'expertise du risque Calyxis en partenariat avec l'Inserm-, lancée en novembre 2014, s'est fixé pour objectif de récolter le maximum d'informations sur les circonstances des accidents de la vie courante (accidents domestiques, de sport et de loisirs ainsi que les accidents survenus à l'école). Elle doit durer cinq ans et concerner 100 000 personnes au total, dont 14 000 ont déjà été recrutées ces derniers mois via internet. Tous les Français sont appelés à participer à l'étude en répondant à un questionnaire d'inscription sur le site dédié « Observatoire ma vie ». "Plus le nombre de volontaires sera élevé, plus notre étude aura du poids", a souligné Murielle Bouin, directrice de Calyxis.
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