« A 12 mois, votre enfant n'utilise pas ses quatre membres pour se déplacer ou vous avez un doute sur son développement ? », « A 24 mois, il ne participe pas à des jeux de faire semblant », « A 3 ans, il n'enfile pas seul un vêtement »... Lancée le 2 décembre 2024, la campagne « Agir tôt », à destination des parents, vise à favoriser le repérage précoce des écarts de développement chez les enfants de moins de sept ans.
Des vidéos explicatives et des conseils d'experts
Aux manettes de cette campagne : la délégation interministérielle à la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement (TND) et l'Association nationale des équipes contribuant à l'action médico-sociale précoce (ANECAMSP). Composée de huit films d'animation de 30 secondes, chacun illustrant un signe d'alerte simple, elle s'inscrit dans la continuité de la première série diffusée en 2020 (A 6 mois, bébé ne sourit pas ? Une campagne pour "agir tôt"). Les vidéos invitent les parents à visiter le site agir-tot.fr, qui rassemble des vidéos explicatives et des conseils pour consulter rapidement un professionnel en cas de doute.
Sensibiliser mais ne pas angoisser
Le parti pris reste le même que pour la première vague : « sensibiliser mais ne pas angoisser ; être simple et concret pour parler à tous les parents et surtout à ceux dont les niveaux social et économique les écartent des autres dispositifs d'information et de prévention ». Ainsi, du 2 au 16 décembre, les films seront diffusés sur les réseaux sociaux des acteurs du secteur santé, famille, jeunes parents et des médias engagés, mais aussi sur tous les comptes des institutions concernées. Au-delà, elles seront toujours disponibles sur le site agir-tot.fr.
Des accompagnements précoces pour éviter le sur-handicap
Avec une prévalence d'un enfant sur six*, le repérage de l'autisme, des troubles « dys », déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou encore du développement intellectuel (TDI) est devenu une priorité de santé publique. L'enjeu ? La mise en place le plus tôt possible des accompagnements (orthophonie, ergothérapie, psychomotricité, psychologie...) qui permettront d'améliorer la trajectoire développementale des enfants et prévenir la survenue de sur-handicaps.
Les soignants et les parents en 1ère ligne
Dans ce contexte, « nous avons voulu rendre le dépistage plus systématique en intégrant au nouveau carnet de santé des grilles de repérage des écarts de développement de la naissance et jusque 6 ans, tout en instaurant deux examens obligatoires de repérage des TND à 9 mois et 6 ans », explique Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée aux Personnes en situation de handicap. Si les professionnels de santé sont, en effet, en première ligne pour faire du dépistage, « il faut également faire appel à la vigilance des parents, premiers témoins du développement de leur enfant », ajoute Etienne Pot, délégué interministériel à la stratégie nationale pour les TND.
* Document préparatoire à la stratégie nationale pour les TND 2023-2027 (mars 2023)
© Capture d'écran d'un des films