A l'occasion de la journée nationale des aidants, le 6 octobre 2022, le ministère des Solidarités et de la Santé, annonce le lancement d'une nouvelle stratégie nationale pluriannuelle pour les aidants dès 2023. Ce déploiement figure également dans les annonces du Comité interministériel du handicap (CIH) qui, le même jour, a réuni onze ministres concernés par le handicap autour de la Première ministre (article complet ici : mettre le lien vers l'article sur CIH du 6 octobre en lien hypertexte).
Deux axes prioritaires
Cette nouvelle stratégie sera déployée en six axes afin d'« éviter l'isolement des aidants, faciliter leur quotidien et leur permettre de mieux concilier aidance et vie professionnelle ». Elle prévoit notamment de renforcer le développement de l'offre de répit, avec un meilleur maillage territorial et une diversité de réponses qui correspondent davantage aux besoins. Il s'agit par exemple de mettre en place des relais auprès de la personne aidée à son domicile. Le gouvernement compte également engager un travail sur « la définition des proches aidants dans le code de l'action sociale et des familles, pour mieux inclure les aidants de personnes en situation de handicap et les aidants de personnes malades ». L'expérience de relayage à domicile, engagée en 2018, se poursuivra quant à elle jusqu'au 31 décembre 2023.
Dans la continuité de la précédente
Cette stratégie reste « dans la continuité de la précédente », selon Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, cité dans le communiqué. Le gouvernement avait lancé en 2019 une première stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants, pour la période 2020-2022. Au cours de cette période, il a notamment déployé une « offre de répit » avec la création de 252 lieux d'accueil et a créé un congé indemnisé pour les proches aidants. On estime que 8 à 11 millions de personnes en France aident régulièrement un proche en perte d'autonomie, en situation de handicap ou malade.
Rappelons par ailleurs qu'un projet de loi de septembre 2022 vise à mieux prendre en compte les compétences des aidants familiaux pour en faire un atout professionnel. Il permettrait la validation des acquis de leur expérience (VAE) auprès d'un proche dépendant (article complet en lien ci-dessous).
Une attente forte des associations
Au lendemain, un collectif d'associations d'aidants* « salue » cette « révision » qui, « répondant à une attente forte », « vise à mieux inclure les aidants de personnes en situation de handicap (notamment quand le taux d'incapacité de la personne est évalué entre 50 et 79 %) et les aidants de personnes malades, jusqu'à présent non éligibles à de nombreux dispositifs (congé de proche aidant, droit au répit, AVPF...) ». Pourtant, en dépit de « certaines évolutions tangibles dans les textes de loi, la reconnaissance de la place et du rôle des proches aidants, quel que soit leur âge, est loin d'être acquise », ajoute le collectif, qui liste les « nombreux chantiers » : conciliation des temps, développement des solutions de répit, prise en compte de l'activité d'aidant lors de la retraite, reconnaissances des savoirs expérientiels...