Un quart des Français seulement estime que toute consommation d'alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né, selon une enquête de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la sant). Or, l'alcool est toxique pour le foetus et peut nuire à son développement et être notamment responsable d'accouchements prématurés et de retards de croissance de l'enfant.
1ère cause de handicap mental d'origine non génétique
La Journée internationale du Syndrome d'alcoolisation foetale (SAF), le 9 septembre, permet de rappeler que, dans les pays occidentaux, la consommation d'alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental d'origine non génétique chez l'enfant. Le SAF (article en lien ci-dessous), forme d'atteinte la plus grave de l'exposition prénatale à l'alcool, peut se manifester par un retard du développement, des déficits intellectuels, des malformations, des troubles de l'apprentissage, de l'attention.... Les divers troubles causés par l'alcoolisation foetale toucheraient 8 000 enfants nés chaque année.
L'alcool se banalise
Une consommation d'alcool quotidienne, même très modérée, ou des ivresses épisodiques pendant la grossesse ne sont donc pas anodines pour l'enfant à naître. Pourtant cette notion de risque lié à la consommation d'alcool pendant la grossesse "reste encore très floue" dans l'esprit du public, relève l'institut qui publie sa nouvelle enquête. Ce qui est préoccupant alors que "la consommation d'alcool est en forte augmentation chez les femmes et notamment chez les étudiantes. Elle se banalise", selon le Dr François Bourdillon, directeur général de l'Inpes. Pour une majorité de personnes interrogées, le risque existe pour une consommation ponctuelle excessive : 86% des personnes interrogées pensent qu'être ivre une seule fois au cours de la grossesse est dangereux pour le bébé.
Un site dédié : Alcool info service
Mais les risques liés aux consommations moins importantes sont moins connus : 18% pensent qu'une femme enceinte peut boire quelques gorgées d'alcool de temps en temps sans prendre de risque pour son bébé. Et, pour 37%, les risques n'apparaissent pour le bébé qu'à partir d'une consommation quotidienne d'alcool, d'après l'enquête réalisée par BVA pour l'Inpes en juin 2015 auprès d'un échantillon représentatif de 1 005 personnes de plus de 15 ans. Un site dédié « Alcool info service » (en lien ci-dessous) informe à ce sujet (également tél : 0 980 980 930, appel non surtaxé de 8h à 2h).