Inciter les femmes à garder leur enfant, même en cas de maladie incurable ou de handicap irréversible annoncé au cours de la grossesse. C'est ce que prévoit le Parlement polonais en adoptant, le 4 novembre 2016, un texte de loi qui déclare verser 925 euros aux futures mamans qui renoncent à avorter.
Un premier texte modifié
En Pologne, l'avortement fait l'objet de nombreux débats. Il n'est aujourd'hui autorisé qu'en cas de viol, d'inceste ou de risque vital pour la santé de la mère. Des manifestations contre un premier projet de loi, qui comptait interdire catégoriquement l'IVG, se sont tenues en octobre 2016 dans plusieurs grandes villes du pays, ce qui a conduit le gouvernement à modifier le texte.
Fin octobre 2016, alors que des milliers de femmes manifestaient, Jaroslaw Kaczynski, président du parti conservateur Droit et Justice, avait souligné qu' « il ne faut pas pratiquer d'avortement dans les cas de fœtus souffrant de graves malformations, afin qu'ils puissent être baptisés puis inhumés dans la tradition ». En théorie, le président Andrzej Duda pourrait opposer son veto au nouveau projet de loi.
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