Dernière minute du 5 février 2021
Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune homme handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé le 4 février 2021 le parquet de Belfort. En garde à vue depuis mercredi et déférés jeudi, les quatre individus ont reconnu leur implication. Une cinquième personne majeure, également interpellée, a finalement été mise hors de cause.
Article initial du 2 février 2021
L'enquête a été ouverte pour "violence commise en réunion sans incapacité", "diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne" et "atteinte à l'intimité de la vie privée", a précisé à l'AFP le procureur de Belfort, Eric Plantier. Menée par la brigade de recherche de la gendarmerie de Belfort, elle n'a pas encore déterminé si les auteurs des faits "avaient connaissance du handicap" de leur victime, a-t-il indiqué. Les violences ont été commises dans la nuit de samedi à dimanche, et la vidéo a rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, avant d'être supprimée de nombreux comptes. Selon le quotidien L'Est Républicain, les images montrent notamment le jeune homme en train d'être frappé au visage avant d'être tondu.
Des images insoutenables
Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi émettre un signalement auprès des autorités "pour que les auteurs soient retrouvés rapidement". Il a fait part de son "soutien" à la victime après ces "actes odieux". Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, a fait état "d'actes de torture" et "d'images insoutenables". "Je déplore et condamne avec la plus grande fermeté ces actes d'une rare cruauté", a-t-il déclaré un communiqué. "J'apprends que des mouvements de colère et de vengeance s'organisent. Je les condamne également", a-t-il ajouté, appelant à "l'apaisement".