Vous êtes nombreux sur les forums à vous demander comment l'AAH (Allocation adulte handicapé) est calculée par la CAF (Caisse d'allocation familiale), selon votre situation familiale et vos revenus. Les réponses apportées sont bien souvent approximatives, voire totalement fausses. Il arrive même que les propres conseillers de la CAF se perdent dans ce méandre et fournissent des réponses inexactes parce qu'il n'existe aucune documentation vraiment claire. Sans compter que les lois changent régulièrement, que les administrations peinent à se mettre à la page, ce qui ne fait qu'ajouter à ce capharnaüm…
Calculer l'AAH : démonstration !
Comment comprendre alors le fonctionnement de cette machine tentaculaire ? Un jeune ingénieur, lui-même en situation de handicap, Kevin Polisano, s'est attelé à la tâche et a reproduit ces calculs complexes, d'une part pour savoir pourquoi telle ou telle somme se retrouve versée ou amputée sur notre compte en banque, et d'autre part pour pouvoir anticiper les futurs versements et changements de situations. Il part du principe que « comprendre ce n'est pas subir… ». Sa longue démonstration (en lien ci-dessous), qui s'appuie sur des textes de loi, est illustrée par des exemples concrets, issus entre autres de sa situation personnelle qui permettent ainsi de confirmer que les calculs réalisés correspondent bien à ceux de la CAF. En douze paragraphes, il aborde toutes les questions que de nombreux allocataires se posent. Quelles sont les ressources qu'il faut ou pas déclarer ? Quelle est la différence entre le mode de gestion annuel et trimestriel ? Si je travaille, est-ce que je vais perdre l'AAH ? Et si je vis en couple ?
Ingénieur en systèmes complexes !
On doit ce travail fastidieux et parfois plein d'humour à cet étudiant qui a fait partie de la promotion 2010-2013 de l'ENSIMAG (Ecole nationale supérieure d'informatique et mathématiques appliquées de Grenoble). Kevin prépare actuellement un doctorat au Laboratoire Jean-Kuntzmann, où il travaille sur la » Modélisation de textures anisotropes via la transformée en ondelettes monogéniques ». Preuve que le jeune homme sait y faire avec les notions complexes ! Et, visiblement, le calcul de l'AAH n'y déroge pas…