Dernière minute du 29 septembre 2020
Ce n'est pas une CNH mais un CIH (Comité interministériel du handicap), le premier du gouvernement Castex, qui aura lieu le 23 octobre 2020, comme annoncé par le 1er ministre lors de sa prise de fonction. Un comité élargi qui rassemblera ministres mais aussi associations (article en lien ci-dessous).
Article initial du 16 juillet 2020
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé l'organisation d'une "conférence nationale du handicap", sans en préciser la date, redoutant que les personnes handicapées soient "fortement affectées par la crise économique", lors de sa déclaration de politique générale le 16 juillet 2020 au Sénat. La dernière s'est tenue le 11 février 2020 à l'Elysée en présence d'Emmanuel Macron ; la CNH doit avoir lieu en principe tous les trois ans.
Retrouver l'unité nationale
"Nous ne retrouverons pas l'unité sans une attention accrue aux plus vulnérables d'entre nous. Ils ont été davantage touchés par la crise sanitaire" et "ils seront également, avec les jeunes, les plus fortement affectés par la crise économique, à commencer par les personnes en situation d'handicap", a déclaré Jean Castex devant les sénateurs. "Nous réunirons une conférence nationale du handicap consacrée à ces sujets", a-t-il ajouté.
Quant à la nomination des secrétaires d'Etat, elle est toujours attendue. Quid de Sophie Cluzel ? Le handicap sera-t-il « fondu » dans le ministère de l'Autonomie géré par Brigitte Bourguignon ? Toujours pas de réponse et certains se disent « inquiets » (article en lien ci-dessous).
Des associations en alerte
L'annonce de Jean Castex suffira-t-elle à apaiser les associations du champ du handicap ? Le même jour, dans un communiqué, le Collectif handicaps, qui réunit 48 d'entre elles, dénonce qu'à mi-mandat, la priorité annoncée du quinquennat soit « reléguée aux oubliettes ». Il déplore que « deux semaines après le remaniement, aucun ministre ne (se soit) publiquement exprimé sur la situation des personnes en situation de handicap ». D'autant que lors de l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron du 14 juillet, le chef de l'Etat n'a « à aucun moment (…) daigné évoquer la situation des personnes en situation de handicap, de leurs familles et des aidants, qui ont été particulièrement impactés par la crise sanitaire et le seront par la crise économique et sociale ». Lors du discours du Premier ministre, fixant les priorités du gouvernement pour les 600 prochains jours, le handicap n'a été rapidement évoqué que deux fois, en insistant notamment sur le suivi de l'école inclusive et de la prochaine rentrée scolaire des enfants en situation de handicap. « C'est positif mais très insuffisant », regrette le Collectif. « Ces deux discours sont l'illustration que les personnes en situation de handicap dans notre pays restent des citoyens oubliés, invisibles, en marge de la société », conclut-il.