Interrogée sur RTL le 30 août 2017, Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge des personnes handicapées, a assuré qu'aucun enfant ayant besoin d'un accompagnant « ne sera laissé sur le bord du chemin » cette année. « Il y a des problèmes de recrutement, c'est indéniable », a toutefois ajouté la secrétaire d'État. « Peut-être que l'accompagnant ne sera pas là le jour J mais il sera là dans les semaines qui suivent ».
50 000 contrats sanctuarisés
Au lendemain de la présentation de la rentrée scolaire par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, Mme Cluzel a confirmé les chiffres annoncés : 50 000 contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) « sanctuarisés » pour l'accompagnement des enfants handicapés, auxquels s'ajoutent 30 000 contrats d'AESH (accompagnant d'élève en situation de handicap). Selon Mme Cluzel, « tout a été bouclé » à partir des besoins recensés cet été auprès des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), qui étudient les demandes de parents et délivrent des notifications à ceux dont les enfants nécessitent un accompagnement à la scolarité.
Un statut pas satisfaisant
« Il nous fallait 80 000 accompagnements pour honorer toutes les notifications », a-t-elle dit, précisant que « plus de 150 000 élèves » en situation de handicap « n'ont pas besoin d'accompagnants ». Pour parvenir à ce chiffre, « il y a des contrats aidés qui sont en cours de recrutement, Pôle emploi a été mobilisé ». Néanmoins, elle a estimé que ce statut n'était « pas satisfaisant ». « Ce n'est pas pérenne, pas professionnel », a-t-elle dit, relayant les principales critiques formulées depuis de nombreuses années par les AVS embauchés en contrat aidé. Selon elle, ils perçoivent 680 euros nets mensuels pour 24 heures de travail hebdomadaire.
Une concertation dès octobre
Sophie Cluzel a donc annoncé qu'au mois d'octobre, il faudrait « se mettre autour de la table avec le ministre de l'Éducation nationale et la ministre de l'Enseignement supérieur pour remettre à plat ce statut des accompagnants ». « On a un chantier magnifique de professionnalisation pour créer des emplois pérennes, de 35 heures par semaine, qui peuvent aller sur le temps scolaire, sur le temps hors scolaire, dans les centres de loisirs, les stages et dans l'insertion professionnelle », a-t-elle ajouté.