« Je m'attendais pas à ce que ça soit aussi violent », a confié Philippe Croizon, aventurier amputé des quatre membres qui dispute son premier Dakar, à l'occasion de la journée de repos, le 8 janvier 2017 à La Paz, capitale de la Bolivie.
Dans un camion réfrigéré
Au volant d'un buggy adapté, qu'il conduit à l'aide d'un joystick hydraulique activé avec son bras droit, le Français a bouclé la première semaine de course en 43 h 24 min 10 sec. Il est 54e au classement général, à 29 h 21 min 12 sec du leader Stéphane Peterhansel. « La première semaine a été rude, surtout les trois premiers jours avec la chaleur et l'humidité, a raconté le pilote. Je me souviens de la deuxième spéciale où on s'arrête pour me mettre dans un camion réfrigéré et je reste là-dedans une demi-heure pour faire baisser la température. Ca a été dur, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi violent. » « J'ai appris ce qu'était vraiment le Dakar, c'est des galères tout le temps, a-t-il poursuivi. Nous, on est des vrais galériens, tous les jours, on est en panne !»
J'ai craqué, j'ai hurlé…
Ceci dit, Philippe Croizon entend plus que jamais terminer la course à Buenos Aires le samedi 14 janvier : « Quand je vais au petit déjeuner, il y a les pilotes qui viennent me voir pour me dire : 't'es encore là ?'. Je dis : 'Ouais, on est comme des morpions nous, on s'accroche et on ne lâche rien'. Je pense que c'est ça l'esprit Dakar. Combien de fois j'ai craqué, j'ai pleuré, j'ai hurlé, et on se calme, on se ressaisit, on réfléchit et on repart. » « C'est dur, c'est fatiguant mais je prends du plaisir, a conclu l'aventurier. En terme de pilotage, je prends mon pied car j'ai vraiment mon bolide en main. »
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