Croizon-Trierweiler : la phrase qui met le feu aux poudres !

Cité dans le livre de Valérie Trierweiler ! Un hommage dont Philippe Croizon se serait bien passé. La présumée petite phrase de François Hollande le pousse à réagir. Interview exclusive pour handicap.fr.

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Handicap.fr : Le livre que Valérie Trierweiler consacre à sa relation avec François Hollande est intitulé « Merci pour ce moment ». Un « moment » dont vous vous seriez bien passé, à cause d'une phrase plutôt « assassine ».
Philippe Croizon : J'ai eu en effet le plaisir de rencontrer François Hollande à l'Elysée à l'automne dernier. Il est venu me saluer après un long entretien que j'avais eu avec Valérie Trierweiler. Je venais d'achever l'aventure des cinq continents à la nage avec mon ami Arnaud Chassery et elle m'avait envoyé un SMS pour me dire toute son admiration. Mais, le soir, elle aurait apparemment demandé à François Hollande ce qu'il pensait de moi. Il aurait répondu : « Je n'aime pas les handicapés qui font commerce de leur handicap ». Je suis obligé de mettre des guillemets car je n'étais évidemment pas présent.

H.fr : Dans quelles circonstances avez-vous découvert cette phrase et qu'avez-vous ressenti ?
PC : En lisant le Nouvel Obs sur le web. En fait, je n'ai été ni blessé ni en colère, seulement terriblement triste. Pour moi et pour toutes les personnes handicapées qui vivent dans l'assistanat au-dessous du seuil de pauvreté et aimeraient bien avoir l'occasion de gagner de l'argent par leurs propres moyens. Le Président ne préfère-t-il pas qu'elles se bougent pour travailler plutôt que de continuer à vivre aux crochets d'un Etat largement endetté ? Je n'y comprends plus rien. Le même jour, on voit un ministre démissionner pour fraude fiscale. Alors me reprocher de me faire de l'argent sur mon handicap, c'est quand même un peu gonflé…

H.fr : Mais cette confidence a été faite en privé. Ne devait-elle pas rester dans le cercle intime ?
PC : Certainement. J'ai d'ailleurs déjà dit que ces propos, ceux d'une femme trahie, n'auraient jamais dus être rendus publics. Il est vrai qu'on dit tous des conneries, des choses qui parfois nous dépassent mais, lorsqu'on est à la tête de l'Etat, je pense qu'on le reste 24 heures sur 24. C'est pourquoi je me suis fendu d'un commentaire sur ma page Facebook. Mais je n'attends aucune réponse, ni de François Hollande, ni du Président de la République.

H.fr : Toucher à « l'icône du handicap », c'était vraiment l'erreur à ne pas commettre…
PC : Même si je ne me suis jamais pris pour un héros et fais en sorte de garder la tête froide, j'ai conscience d'avoir un capital sympathie assez fort. Alors tous ceux qui se reconnaissent dans mes valeurs n'ont évidemment pas apprécié. Certains ont eu, sur le net, des propos très virulents.

H.fr : C'est un nouveau coup de projecteur inattendu sur vous. Les médias se sont emparés de l'affaire…
PC : Oui, j'étais étonné car il y a eu quelques autres crasses dévoilées dans ce livre mais la presse s'est abondamment focalisée sur celle-ci. Elle a été reprise jusqu'en Angleterre. C'est peut-être là le seul avantage que je vois à tout ce ramdam. En une journée, ma page a explosé les compteurs : 28 000 visites ! Mon téléphone n'arrête pas de sonner pour des interviews radio, et les plus grands journaux ont relayé ma tribune. C'est une belle occasion pour reparler de la situation des personnes handicapées et, vues les circonstances, j'ai à peu près la garantie que pas mal de « politiques » vont en entendre parler. D'ordinaire, mes coups de gueule ne les émeuvent pas outre mesure…

H.fr : Avez-vous eu des nouvelles de Valérie Trierweiler depuis ?
PC : Oui, nous nous sommes entretenus au téléphone pendant trente minutes. Elle était inquiète et voulait s'assurer que je n'avais pas été blessé. Elle avait d'ailleurs pris la précaution de m'envoyer un SMS la veille où elle me prévenait que « le président avait eu une petite phrase pas très agréable ». J'étais impatient de savoir… Je n'ai pas été déçu !

H.fr : Mais finalement, François Hollande a-t-il raison, êtes-vous devenu riche ?
PC : Comment dire… Je ne suis pas riche mais je vis bien. En dépit de mon handicap, une amputation des quatre membres, j'ai gagné chaque euro à la sueur de mon front, en créant ma propre société. Que valait-il mieux ? Continuer à vivre comme un  assisté ? Quant à mon livre, « Plus fort la vie », sorti en février, j'aurais aimé qu'il suscite le même engouement que celui de Valérie Trierweiler. Finalement, le handicap, ce n'est pas un commerce si rentable !

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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