Le 22 avril 2024, sur France 2, la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet avait estimé qu'un élève "peut être perturbateur parce qu'il a des difficultés dans sa famille", ou qu'il "peut être perturbateur parce qu'il est en difficulté physique ou parce qu'il y a un handicap". "Dans ces cas-là nous avons des réponses adaptées", avait-elle souligné, évoquant notamment des "assistants d'éducation au handicap" (Pour en savoir plus : Elèves handicapés perturbateurs : le dérapage de la ministre).
"Propos choquants", selon les asso
Des propos jugés "choquants, discriminants et irrespectueux" par plus d'une dizaine d'associations qui avaient dénoncé le 30 avril une "stigmatisation". "Non, un élève en situation de handicap n'est pas par définition un élève perturbateur" et "un AESH n'est pas un 'assistant d'éducation au handicap' proposé par l'Education nationale" mais un "accompagnement humain notifié par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour favoriser l'autonomie de l'élève", avaient-elles écrit dans un communiqué.
"De la maladresse", selon la ministre
"Très clairement, c'était de la maladresse. Je présente très simplement mes excuses aux familles qui ont été blessées par ces propos", a déclaré le 9 mai 2024 Nicole Belloubet sur Franceinfo. "C'est d'autant plus maladroit qu'une de mes préoccupations premières dans notre école actuelle, c'est vraiment de mettre en place ce que l'on appelle l'école pour tous", qui "accueille tous les élèves, absolument tous les élèves", a-t-elle dit.
3 000 AESH de plus à la rentrée
"Nous faisons évidemment un effort considérable, parce que c'est notre devoir, pour accueillir les élèves qui sont porteurs de handicap", a-t-elle poursuivi, assurant notamment avoir "augmenté considérablement le nombre d'accompagnants" en passant "de 80 000 à 140 000 personnes". La ministre a évoqué les "efforts en matière d'outils pédagogiques adaptés", "de formation" ou en expérimentant dans quatre départements "les pôles d'accueil spécialisé" qui devront "permettre tout de suite de répondre à la demande" des familles. "Bien sûr qu'il faut plus de moyens. (...) J'en ai déjà. A la rentrée 2024, nous allons recruter 3 000 AESH supplémentaires", a-t-elle ajouté.
© Capture d'écran France 2