Accompagné de son épouse Brigitte et de la secrétaire d'Etat au Handicap, Sophie Cluzel, le chef de l'Etat se rendra à 11h à la Plateforme Handicap Répit des Aidants (PHARE), au sein de l'association OEuvres de secours aux enfants (OSE), dans le XIIe arrondissement de la capitale. Il "rencontrera l'équipe qui chaque jour propose un soutien, un accompagnement psychologique, juridique et administratif ainsi que des solutions de répit pour les aidants", a expliqué l'Elysée. Mme Macron, présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-hôpitaux de France, s'est également beaucoup impliquée dans ce dossier. En juin 2019, elle avait inauguré une "maison du répit" près de Lyon pour soulager les aidants épuisés, une première que le gouvernement aimerait voir essaimer.
Agir pour les aidants
En France, huit à 11 millions de personnes s'occupent d'un proche en perte d'autonomie, que ce soit un parent âgée, une personne handicapée ou souffrant d'une maladie chronique ou invalidante. Six sur 10 aidants sont des femmes, 88% des familles sont affectées dans leur vie professionnelle et 40% des mères cessent leur activité, selon des chiffres gouvernementaux. Le gouvernement avait lancé en octobre 2019 une stratégie de mobilisation et de soutien "Agir pour les aidants", pour la période 2020-2022, avec un budget de 400 millions d'euros, dont 105 millions pour des solutions de répit.
Un nouveau congé rémunéré
Depuis le 1er octobre, les aidants peuvent demander à bénéficier d'un congé de trois mois indemnisé, qui pourra être renouvelé, jusqu'à un an sur l'ensemble de la carrière du salarié (article en lien ci-dessous). Cette indemnisation du congé proche aidant (CPA) avait été approuvée par l'Assemblée nationale en octobre 2019. L'indemnité, versée par les caisses d'allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole, est d'environ 44 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros par jour pour une personne seule, a récemment précisé la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.
M. Macron avait évoqué, au cours de la Conférence nationale du handicap en février (article en lien ci-dessous), le principe de "l'inconditionnalité de l'accompagnement", avec notamment la mise en service d'un numéro d'appel unique, le 360.