En 2010, 6,7 % des actifs occupés, soit 1.7 million de personnes en France, travaillent dans le social et le médico-social. Un secteur en pleine croissance : entre 2000 et 2010, l'emploi, par exemple dans les structures privées, y a progressé de 50 %, passant de 653 000 à 976 000 salariés. Ces salariés, travailleurs sociaux, personnels médicaux et paramédicaux, principalement sur des postes peu qualifiés, sont en grande majorité des femmes (plus de 83 % dans les établissements publics et 78,5 % dans le privé). À l'opposé, les hommes sont majoritaires dans le secteur de l'aide par le travail. Le temps partiel est très souvent répandu, surtout dans le privé.
A quel salaire ?
En 2011, ce secteur fait partie de ceux dont la rémunération nette est la plus basse, mais les disparités sont importantes selon le type d'activité. Les salaires médians sont plus élevés dans le public : 1 542 euros nets mensuels contre 1 400 euros nets dans le privé. Les salaires en équivalent temps plein sont plus élevés dans les établissements d'accueil et d'hébergement d'enfants handicapés, reflétant une plus grande importance des cadres et professions intermédiaires : en moyenne 1 694 dans le privé et 1 830 dans le public. À l'inverse, ils sont les plus bas dans le secteur de l'aide à domicile (proche du SMIC pour 25 % des salariés).
Les femmes moins payées
Les salaires médians du public sont globalement plus élevés que ceux du privé, qui sont plus dispersés. Le salaire horaire des femmes est inférieur à celui des hommes de 6,1 %. Cet écart s'explique en grande partie par une répartition inégale des postes les plus qualifiés et donc les mieux rémunérés. À niveau de responsabilité et d'expérience identiques, les écarts de rémunérations entre les deux sexes sont moindres mais persistent !
Toutes ces informations sont révélées dans l'étude "Les salaires dans le secteur médico-social" qui s'appuie sur les chiffres de 2011. Elle est publiée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) dans la collection "Études et résultats", n° 879, avril 2014.