Trouver un job lors de l'Euro 2016 lorsqu'on est en situation de handicap ? Pourquoi pas ! C'est en tout cas l'objectif de la convention signée le 8 décembre 2015 en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, et de Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports (en lien ci-dessous).
Pour les personnes éloignées de l'emploi
Avec la conviction que « ce grand rendez-vous servira la croissance et l'emploi », le gouvernement se mobilise pour « utiliser l'activité exceptionnelle créée par l'évènement pour favoriser l'insertion en emploi durable de personnes éloignées de l'emploi ou en situation précaire ». Parmi elles, donc, les personnes handicapées. Ce dispositif concerne également les jeunes (demandeurs d'emploi ou non), les habitants des « quartiers », les femmes. Cette collaboration s'exerce, pour les signataires, dans le cadre de la lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité et de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
Avec l'appui du réseau Cap emploi
Pour assurer le recrutement des postulants handicapés, il s'appuiera, notamment, sur CHEOPS, tête de réseau des Cap emploi. Une feuille de route permet de fixer les étapes : recenser les postes à pourvoir, repérer les publics cibles, les former au besoin et les mettre en relation avec les entreprises prestataires. Les embauches se feront dans différents secteurs : l'hôtellerie, le tourisme, la sécurité, la restauration, les activités de loisirs… Un calendrier prévisionnel des besoins en recrutement est prévu. Mais le temps presse. L'Euro 2016 débute le 10 juin 2016 (jusqu'au 10 juillet). Six mois ! A peine le temps de former de bons professionnels éloignés de l'emploi.
Reproductible pour d'autres évènements
Cette édition prévoit de mobiliser 94 000 salariés et bénévoles, qui « concourront à la réussite de cette compétition et au rayonnement de la France ». Sont attendus, dans 10 villes hôtes, 2,5 millions de spectateurs dans les stades, ainsi que 7 à 8 millions de supporters à l'extérieur (notamment sur les fans zones), dont 1 million d'étrangers. Considéré comme « une opportunité de croissance et de développement de l'emploi pour l'ensemble du territoire », ce rendez-vous permettra d'injecter plus d'un milliard d'euros dans l'économie des régions qui accueilleront les compétitions : Aquitaine, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes. Au-delà, cet accord-cadre sur l'emploi promet d'être reproductible pour l'organisation future de grands évènements sportifs d'envergure nationale.
© Ministère des sports et UEFA