Plusieurs jours après l'annonce du déconfinement, de nombreuses questions émergent notamment de la part des personnes handicapées. Pour tenter d'y répondre, le gouvernement a mis en place une foire aux questions (FAQ), divisée en plusieurs fiches thématiques, régulièrement actualisées. N°18 : comment puis-je organiser les vacances de mon proche en situation de handicap et quelles aides pour alléger le coût à la charge des familles.
• Quelle sera l'offre de séjours de vacances pendant la période estivale ?
Le contexte de crise sanitaire actuelle impose aux opérateurs susceptibles d'offrir des séjours de vacances (organisateurs de VAO, établissements médico-sociaux organisant des séjours transferts d'établissements) de nouvelles contraintes en termes de sécurisation des séjours. La mise en œuvre de ce protocole risque de contraindre l'offre traditionnelle de séjours, en particulier l'offre de VAO, dont les caractéristiques ne sont pas toujours conformes aux consignes sanitaires : regroupement d'un nombre important de vacanciers, potentiellement incompatible avec la mise en œuvre des gestes barrière, acheminement des vacanciers depuis différentes régions, par le biais de plateformes de regroupement, mobilisation de lieux d'hébergement touristique tels que les gites, hôtels, centres de vacances, dont la capacité d'accueil pourrait être restreinte.
Cette limitation de l'offre de séjours traditionnelle impose d'amplifier la mobilisation des dispositifs de répit existants, et de construire des solutions de séjours innovantes, qui pourraient prendre appui sur des coopérations entre les ESMS et les opérateurs de VAO. Pour cela, les agences régionales de santé (ARS), les DDCS (agrément et contrôle des gites), les départements (ASE), et les organismes gestionnaires (OG) se coordonnent afin de répertorier les solutions disponibles sur le territoire et proposer une offre complète à destination des enfants et personnes en situation de handicap et de leurs aidants.
Pour plus d'information, consultez :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/lignesdirectrices-sejours-vacances-repit-personnes-handicapees-famille-covid-19.pdf
• Comment s'informer sur les offres de séjour ?
Les organisateurs de séjours s'engagent à mettre à disposition du public concerné un livret de présentation du séjour dans un format accessible, en format papier et/ou numérique explicitant les modalités d'organisation des séjours adaptées à la crise sanitaire. Ce livret décrit le projet de séjour de façon détaillée et les mesures sanitaires prévues. Ce livret d'accueil doit permettre aux personnes en situation de handicap et à leurs proches de consentir librement et de manière éclairée à un départ en vacances dans les conditions liées au contexte de crise sanitaire actuel. Il peut comporter en guise d'exemple une description d'une journée type, de façon à expliciter, pour tous, l'organisation du séjour de manière concrète.
Dès que cela est possible et nécessaire, l'organisateur prévoit une version du livret en FALC à destination des personnes handicapée. L'objectif est de s'assurer que la personne puisse comprendre les modalités d'organisation du voyage et soit en capacité d'y adhérer.
• Quelles aides pour alléger le coût à la charge des familles concernant les séjours d'été de leurs proches en situation de handicap ?
Pour alléger les coûts à la charge des familles et ainsi favoriser l'accès de toutes les personnes en situation de handicap à des séjours d'été, il pourra être fait appel aux dispositifs de droit commun permettant le financement de besoins de compensation liés aux séjours de vacances ou de répit. Ainsi, différents éléments de la PCH peuvent être mobilisés pour couvrir les besoins de compensation liés à des séjours de vacances ou de répit : l'élément 1 « aide humaine », qui finance, dans la limite des plafonds réglementaires, l'entretien personnel, les déplacements et la participation à la vie sociale de la personne ; l'élément 3 « surcoûts liés au transport », qui peut financer des surcoûts liés à un départ annuel en congés (5 000 € ou 12 000 € sous conditions sur 5 ans) ; l'élément 4 « charges exceptionnelles », qui peut financer des surcoûts liés aux séjours de répit en milieu ordinaire ou de vacances adaptées dans la limite des plafonds réglementaires (1 800 € sur 3 ans).
Par ailleurs, les personnes en situation de handicap pourront désormais avoir accès à des prises en charge et des soins en dehors de leur périmètre administratif, lorsqu'elles partent en vacances dans un autre département : les aides humaines ne s'interrompront pas mais seront assurées par des professionnels du territoire.
• Quelles sont les consignes pour les personnes symptomatiques et les personnes à risques ?
Les personnes accompagnées et les accompagnateurs diagnostiqués ou présentant des signes évocateurs d'atteinte par la Covid 19, ou ayant été en contact avec une personne malade dans les 15 jours avant le départ, doivent différer leur participation au séjour. Pour les personnes à risques de forme grave de la COVID 19, au regard des critères définis par le HSCP2, et quel que soit leur lieu de vie habituel, il est recommandé qu'elles prennent l'attache de leur médecin habituel pour disposer d'un avis concernant leur participation au séjour avant leur inscription ou leur départ. Les accompagnateurs se sachant à risques de forme grave sont également invités à prendre l'avis de leur médecin.