La Chambre basse du Parlement argentin a rejeté, le 20 août 2025, le veto présidentiel de Javier Milei sur une loi augmentant les pensions aux personnes en situation de handicap. Approuvée par le Parlement en juillet, la loi déclarait l'urgence dans l'aide aux personnes handicapées afin de régulariser les paiements en retard des prestations de santé et de les garantir jusqu'en décembre 2027. Elle rétablissait également le quota de travailleurs handicapés dans l'appareil d'État, supprimé par l'administration Milei.
En attente du verdict du Sénat
Le rejet du veto a atteint les deux tiers nécessaires : 172 députés ont voté pour son annulation, 73 contre et 2 se sont abstenus. Tant que le Sénat ne rejette pas à son tour le veto du président ultralibéral, celui-ci restera en vigueur.
L'austérité face aux droits sociaux
Javier Milei, qui a pris ses fonctions en décembre 2023, soutient que la loi d'urgence en faveur du handicap et des petites retraites nuit à l'excédent budgétaire que son gouvernement, par le biais d'une sévère austérité, a réussi à obtenir en 2024 pour la première fois depuis 2010. Selon une estimation de l'Office du Budget au Parlement, la loi en faveur du handicap aurait un impact budgétaire compris entre 0,22 % et 0,42 % du PIB.
Les retraités laissés pour compte
La Chambre basse n'a en revanche pas réuni les quorums de voix nécessaires pour rejeter un autre veto présidentiel sur l'augmentation des pensions de retraite, approuvée aussi en juillet. La loi prévoyait une augmentation des retraites de 7,2 % ainsi qu'une prime d'environ 100 dollars pour ceux qui perçoivent le minimum retraite, soit environ 260 dollars par mois, à peine un tiers du panier de base pour une personne âgée.
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