Fin de vie: Alain Cocq renonce une nouvelle fois à mourir

Plus d'un mois après une première tentative avortée, Alain Cocq, militant de la fin de vie "digne" atteint d'une maladie incurable, a une nouvelle fois renoncé, le 12 octobre 2020, à tous soins, alimentation et hydratation. Avant de se raviser...

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Dernière minute du 15 juin 2021

Alain Cocq, 58 ans, atteint d'une maladie orpheline incurable, est décédé ce 15 juin 2021 à 11h20 , à Berne, en Suisse par suicide assisté, en toute légalité.

Dernière minute du 16 octobre 2020
Alain Cocq a cessé la deuxième grève de la faim et des soins qu'il avait commencée lundi, après une brève hospitalisation, ont annoncé le 16 octobre des associations."Comme la première fois, il a été hospitalisé à sa demande et a repris son traitement, l'alimentation et l'hydratation", a indiqué à l'AFP François Lambert, président de l'association "article 10" en lien régulier avec M. Cocq. "Comme la première fois, il n'a pas supporté" les souffrances qui s'accentuent quand cesse le traitement, a expliqué Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Alain Cocq est de retour chez lui, à Dijon, dans son lit médicalisé. Il dit son intention, désormais, de se rendre en Suisse où le suicide assisté est autorisé.


Article initial du 12 octobre 2020
"Cette fois-ci, j'irai jusqu'au bout", a déclaré Alain Cocq en référence à sa première tentative, le 5 septembre 2020. Ce jour-là, cet homme atteint d'une maladie incurable avait commencé à se laisser mourir mais plusieurs jours de souffrances qu'il disait "insupportables" avaient entraîné son hospitalisation et la reprise de son traitement.

Un quiproquo

L'hôpital "m'a proposé de soulager mes douleurs, ce que j'ai accepté : il y a eu un quiproquo car eux ont compris qu'il fallait reprendre l'hydratation et l'alimentation", avait-il expliqué dans une intervention par visio-conférence à l'assemblée générale de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui s'est tenue à Dijon le 10 octobre. "Cette fois-ci, c'est clair : je me suis fait aider d'un avocat pour signifier par courrier au Samu et à l'hôpital" de me laisser mourir, avait précisé M. Cocq. L'avocat en question est François Lambert, neveu de Vincent Lambert, un infirmier en état végétatif décédé en juillet 2019 après une sédation profonde voulue par son épouse et François mais à laquelle ses parents se sont opposés (article en lien ci-dessous).

Une lettre pour garantir la sédation profonde

Dans une lettre listant ses dernières volontés, écrite avec l'aide de M. Lambert, Alain Cocq affirme "clairement et solennellement : si je demande de l'aide à tel ou tel moment au monde médical, cela ne voudra aucunement dire que je veux vivre. Cela voudra dire que je ne peux plus tenir face à la souffrance et que je veux bénéficier d'une sédation profonde et continue". Interrogé par l'AFP, M. Lambert a estimé que, "selon lui", cette lettre empêchait toute autre intervention que la sédation profonde. "J'espère que, cette fois-ci, il n'y aura pas débat", a ajouté l'avocat. M. Cocq a ajouté qu'il renonçait cette fois-ci à retransmettre en direct son agonie sur sa page Facebook ou un autre site. La plateforme internet avait bloqué le 5 septembre la diffusion en vidéo de son agonie après seulement quelques heures de direct (article en lien ci-dessous).

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