Déjà six ans que la France n'a plus glané d'or lors des Global games. Mais, après une dernière campagne infructueuse en 2011 (trois médailles de bronze), et avec le souvenir d'un bilan encourageant en 2009 (une médaille d'or, deux en argent et cinq en bronze), les Bleus pourraient bien retrouver une ou plusieurs breloques dorées lors de la 4e édition du plus grand rendez-vous sportif rassemblant des athlètes déficients intellectuels. Les Global games 2015 se dérouleront en Équateur, dans sa capitale, Quito, du 20 au 27 septembre 2015. Près de l'Amazonie, le lieu parait idéal pour une ruée vers l'or…
Répétition générale avant les Jeux
La délégation française a été officiellement présentée le 3 juillet lors d'une cérémonie organisée à l'Hôtel de Ville de Paris, en présence de la maire, Anne Hidalgo. Celle-ci se compose de 55 athlètes qui concourront dans sept disciplines : futsal, tennis de table, natation, athlétisme, basket, tennis et cyclisme. Aucun français ne s'alignera cependant en aviron et en taekwondo, les deux autres sports proposés durant la compétition. A un an des Jeux paralympiques de Rio (du 7 au 18 septembre 2016), les Global games de Quito apparaissent comme la plus efficace des préparations pour s'étalonner face au gratin mondial. En effet, les meilleurs sportifs en situation de handicap mental seront de la partie, tous ayant réalisé les minima imposés pour se qualifier. Plus de 1 000 athlètes provenant d'une cinquantaine de pays sont attendus pour une compétition qui s'annonce une nouvelle fois très relevée.
Le tennis de table comme meilleur espoir
Les Bleus pourront compter sur un homme très en forme depuis 2014 : Pascal Pereira-Leal. Le pongiste, champion du monde en titre, a de bonnes chances de rapporter l'or de Quito, en individuel et en équipe. De son côté, le porte-drapeau de la délégation, Thierry Whasetine (javelot), premier champion du monde français en sport adapté – c'était en 2005 –, fait légitimement partie des favoris suite à son titre de champion d'Europe décroché en 2014. Quant au reste de l'athlétisme, « les trois couleurs de médailles sont attendues en garçons comme en filles », indique la directrice technique nationale (DTN), Marie-Paul Fernez. « En basket, l'objectif est d'atteindre la finale ; en futsal, la demi-finale. Par contre, en cyclisme et en tennis, les athlètes effectueront leur première participation. On attend donc de les voir se mesurer aux meilleurs. » Quoi qu'il en soit, tous auront à cœur de briller puisque les prochains Global games n'auront lieu que dans quatre ans, en 2019. En juin, la Fédération internationale de sport adapté (INAS) a annoncé que Brisbane (Australie) avait été choisie comme ville-hôte.
Six champions racontés en vidéo
En amont de la compétition, la Fédération française de sport adapté (FFSA) a diffusé six portraits de quelques-uns de ses champions (voir ci-dessous). Des vidéos de quelques minutes qui mettent en lumière l'apparente fragilité intérieure de ces athlètes contrastée à leur puissance et force psychologique. « Le sport m'a aidé à avoir beaucoup plus de confiance en moi et de maturité. Cela m'a permis de me valoriser », confesse Rodrigue Massianga. Aux côtés du coureur, médaillé d'or sur 60 et 200 mètres cette année lors des championnats d'Europe, la skieuse Nadia Cochet, le footballeur Ancoube Ali, le basketteur Lionel Kenmoé, le nageur Sébastien Blondel et le pongiste Richard Vallée se sont également prêtés au jeu avec sincérité. Une manière touchante de valoriser des sportifs avant tout.