Le 1er avril 2020, Emmanuel Macron annonçait l'aménagement des règles de confinement pour certaines personnes handicapées, en les autorisant à sortir « un peu plus souvent » dans des lieux « porteurs de repères rassurants », permettant d'élargie le rayon d'un kilomètre imposé à la population.
En phase de déconfinement
Quelques semaines plus tard, alors que la phase de déconfinement est en cours depuis le 11 mai, c'est une nouvelle dérogation qui leur est accordée… Si les Français n'ont pas le droit de s'éloigner de plus de 100 km à vol d'oiseau de leur domicile sans motif valable (professionnel, pour raison de santé…), le secrétariat d'Etat au Handicap annonce le 15 mai que cette limite est levée, sous réserve de remplir la déclaration de déplacement dérogatoire et de cocher la mention correspondante.
Il s'agit du cas n°4 : « Déplacements pour motif familial impérieux, pour l'assistance des personnes vulnérables, pour le répit et l'accompagnement des personnes handicapées et pour la garde d'enfants ». Cette dérogation concerne « tous les handicaps », assure le secrétariat d'Etat, sur présentation de la carte d'invalidité. « Cela va permettre de soulager les aidants et de faciliter par exemple la reprise des soins ou des consultations nécessaires qui sont situés loin de chez les personnes concernées », explique le cabinet de Sophie Cluzel. Les parents dont les proches sont en Belgique pourront également leur rendre visite.
Parcs et jardins accessibles
Pour les personnes qui vivent en zone rouge, les promenades en forêt, au bord des cours d'eau et dans les parcs peuvent être autorisées pour les personnes handicapées et leurs accompagnants dans les zones rouges, même si ces espaces sont fermés au grand public. En effet, au niveau local, les maires, en accord avec les préfets, sont invités à distinguer, au cas par cas, les espaces qui sont accessibles aux personnes handicapées mais qui restent interdits au grand public (ex. : l'arrêté pris par le préfet de la Haute-Garonne ou la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui ouvre un parc trois fois par semaine pour les jeunes handicapés et leurs parents). Dans tous les cas, tout document justifiant le handicap doit être présenté. Ces promenades se feront dans le strict respect des gestes barrière qui restent obligatoires pour la santé de tous et le port du masque pour les personnes les plus à risque.
Dérogation sur les masques
Une dérogation au port du masque est néanmoins prévue, dans les cas où celui-ci est obligatoire, comme par exemple dans les transports, pour les personnes « dont le handicap le rend difficilement supportable ». Elles devront néanmoins se munir d'un certificat médical justifiant de cette impossibilité. La personne handicapée sera également tenue de prendre toutes les précautions sanitaires possibles (port si possible d'une visière, respect des distances physiques).
D'autres mesures…
Visites en établissements, retour à l'école, répit des proches, simplifications administratives… Quatre jours après le début du déconfinement, d'autres dispositions spécifiques sont annoncées par le gouvernement (article complet en lien ci-dessous), avec, selon lui « comme priorité de répondre de la manière la plus adaptée et la plus complète possible aux besoins d'accompagnement des personnes en situation de handicap et de leurs proches aidants » mais aussi « d'éviter l'épuisement comme les pertes de chance ». 150 millions d'euros seront mobilisés et délégués aux Agences régionales de santé (ARS) pour « personnaliser au plus près les solutions d'accompagnement et de répit ».