La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, a signé le 20 septembre 2018 à Orléans un accord-cadre avec les entreprises de travail temporaire pour promouvoir l'emploi des personnes handicapées, a constaté une correspondante de l'AFP.
Un relais clé
Sophie Cluzel a estimé que le travail temporaire constitue "un relais clé" et un moteur "essentiel" de l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés, avant de signer cette charge d'engagements réciproque avec Prism'emploi, qui représente 600 entreprises du secteur du travail temporaire. L'objectif est de faire progresser le taux d'emploi des personnes handicapées qui atteint aujourd'hui 4,4%, alors que la loi, il y a trente ans, avait fixé la barre à 6% dans les entreprises de plus de 20 salariés, sous peine de pénalités. Le taux de chômage des travailleurs handicapés est également deux fois plus élevé, à près de 20%.
Proposer des profils de candidats
"Nos territoires doivent faire face à une fracture sociale qui s'agrandit si nous ne faisons rien ou pas suffisamment pour les quelque 800 000 personnes en situation de handicap d'âge actif qui ont aujourd'hui baissé les bras et se sont retirées du marché du travail", a ajouté la ministre. Par cette charte, les entreprises de travail temporaires adhérentes de Prism'Emploi s'engagent notamment à proposer "de façon volontariste" des profils de candidats en situation de handicap à leurs clients, et constituer un "vivier" de postulants, car le manque de candidats est l'un des freins identifiés au faible taux d'emploi des personnes handicapées.
3 000 travailleurs handicapés formés
Dans un communiqué, Prism'emploi rappelle que la branche du travail temporaire a "formé plus de 3 000 travailleurs handicapés intérimaires" depuis trois ans, dont "70 % ont été embauchés par l'entreprise" à l'issue de leur mission. "La création, à titre expérimental par la loi 'Pour la liberté de choisir son avenir professionnel', d'un cas de recours spécifique lié à la situation de handicap de la personne, constitue une innovation majeure", précise le communiqué. Cette convention fera l'objet d'un suivi annuel et d'un bilan final en mars 2022.