Alignée dans 19 disciplines (sur 22 possibles), l'équipe de France totalise 54 breloques dont 11 en or, 15 en argent et 28 en bronze, se classant ainsi à la 14ème place au tableau des médailles.
Voici les médailles glanées par la délégation française du 30 août au 2 septembre 2021 lors des Jeux paralympiques de Tokyo. Retrouvez celles remportées du 24 au 29 août puis du 3 au 5 septembre dans les articles en lien ci-dessous.
Les résultats en temps réel de l'équipe de France sont disponibles sur le site : https://resultats.equipedefrance.com/tokyo-2020
Pierre Fairbank, athlétisme, bronze
La pluie battante n'aura pas eu raison de sa détermination... 33 ans après sa première compétition d'athlétisme, Pierre Fairbank, l'un des doyens du sprint fauteuil, s'empare de l'argent sur le 800m T53. L'athlète de 50 ans, qui a perdu l'usage de ses jambes après avoir contracté la poliomyélite, s'offre ainsi sa neuvième médaille paralympique.
Timothée Adolphe et Bruno Naprix, athlétisme, argent
Il l'a fait ! Le « guépard blanc », guidé par Bruno Naprix, est sacré vice-champion paralympique du 100m (T11) au terme d'une finale extrêmement rapide où il a pulvérisé son record personnel (10"90). Le champion en titre, le grec Athanasios Ghavelas, signe le nouveau record du monde en 10"82. Né avec un glaucome congénital, Timothée Adolphe découvre l'athlétisme à l'âge de 10 ans et prend conscience que le haut niveau est accessible aux déficients visuels en regardant une course d'Aladji Ba, lui aussi non-voyant. Depuis, l'athlète de 31 ans enchaîne les records mondiaux. Le dernier en date ? Celui du 60m indoor T11, en 7"19, lors du meeting X-Athletics, à Aubière, dans le Puy-de-Dôme, le 23 janvier 2021. Une année prolifique pour le duo, donc, qui compte bien continuer sur cette lancée pour monter sur la plus haute marche du podium à Paris, en 2024.
Florent Marais, natation, bronze
Le 2 septembre, Florent Marais remporte la médaille de bronze du 100m dos (catégorie S10), derrière l'Italien Stefano Raimondi et l'Ukrainien Maksym Krypak, champion paralympique, auteur d'un nouveau record du monde. Atteint d'une agénésie de la jambe droite, pourvue de deux orteils, Florent Marais n'a pas de mollet ni de péroné. Il se met à la natation sur les conseils de son kiné et intègre l'équipe de France en 2014. Depuis, il n'a qu'une seule obsession : décrocher une médaille paralympique. Mission réussie !
Equipe de France, cyclisme, argent
Carton plein pour la délégation française de para cyclisme ! Riadh Tarsim, Florian Jouanny et Loïc Vergnaud montent sur la seconde marche du podium en relais handbike par équipes (catégorie H1-5), derrière les Italiens mais devant les Américains. Une nouvelle breloque à ajouter aux quatre autres déjà glanées par Florian Jouanny et Loïc Vergnaud en individuel.
Alexandre Léauté, cyclisme, bronze
Décidément, aucune piste ne lui résiste ! Le 2 septembre, Alexandre Léauté s'offre un quatrième podium avec une médaille de bronze sur la course sur route (C1-3). Victime d'un AVC à la naissance et privé de 95 % de puissance à la jambe droite, ce passionné de courses cyclistes depuis l'âge de 13 ans ne connaissait rien au para cyclisme avant ses débuts tonitruants, enchaînant les titres mondiaux entre 2019 et 2020. A seulement 20 ans, il est déjà triple champion du monde.
Marie Patouillet, cyclisme, bronze
La pluie, la boue, le froid : les conditions étaient loin d'être favorables pour les para cyclistes ce 2 septembre... Mais Marie Patouillet, ancienne militaire, a su tirer son épingle du jeu. Après sa troisième place à la poursuite individuelle l'athlète de 33 ans née avec une malformation au pied, remporte de nouveau le bronze sur la course en ligne sur route (catégorie C4-5). Une belle entrée en matière pour celle qui participe à ses premiers Jeux paralympiques, trois ans après avoir débuté le para cyclisme.
Dimitri Pavadé, athlétisme, argent
Avec un bond à 7,39m, Dimitri Pavade décroche la médaille d'argent du saut en longueur (catégorie T64), derrière la légende Markus Rehm. Amputé de la jambe gauche à la suite d'un accident de travail en 2007, il ne se laisse pas abattre et décide de voir son handicap comme une force. Neuf ans plus tard, il découvre l'athlétisme ; sa détermination lui permet d'atteindre très rapidement le haut niveau. Egalement spécialiste du 100m et du 200m, Dimitri s'impose comme une figure emblématique du para athlétisme français.
Ugo Didier, natation, bronze
Le 1er septembre, Ugo Didier s'empare du bronze sur le 200m 4 nages S9, une semaine après avoir décroché l'argent sur le 400m nage libre. Né avec les pieds bots et les membres inférieurs atrophiés, le sportif de 19 ans ne peut ni courir ni sauter. L'eau, c'est son élément. Il commence la natation à 7 ans et remporte sa première médaille d'or internationale aux championnats du monde senior en 2017 à Mexico. Quelques mois plus tard, il obtient son baccalauréat scientifique mention très bien. A Tokyo, le surdoué des bassins a incontestablement réussi son entrée dans le grand bain avec cette seconde place mais, habitué à faire la course en tête, il ne s'arrêtera pas avant d'avoir décroché l'or paralympique.
Loïc Vergnaud, cyclisme, argent
Après sa médaille d'argent au contre-la-montre, Loïc Vergnaud réitère sur la course en ligne de para cyclisme H5 et rate le sacre paralympique de peu... Le Néerlandais Mitch Valize lui dérobe la victoire sur la dernière ligne droite, au terme d'un sprint haletant. Victime d'un grave accident de travail en 2004, Loïc Vergnaud fait ses premiers pas dans le handisport via le foot béquille, avant de découvrir le handbike en 2010. Une affaire qui roule !
Florian Jouanny, cyclisme, or
Après le bronze hier, Florian Jouanny s'empare de l'or paralympique sur la course en ligne (catégorie H2) le 1er septembre ! Faisait au départ figure d'outsider, il n'a laissé aucune chance à ses adversaires et a mené la course en tête de bout en bout. Passionné de sport depuis toujours, il skie régulièrement, entre freeride et snowparks, en quête de sensations fortes. A 19 ans, une mauvaise réception lui brise les cervicales et le rend tétraplégique. Après un an de rééducation, il manque cruellement d'air... et de sensations ! C'est en handbike qu'il les retrouve, sillonnant la France avec des amis et parcourant des cols de plus en plus hauts. Une « question de survie » ! Challenger invétéré, il décide de participer à un ironman en 2016. A 29 ans, sa carrière paralympique « roule » à plein régime...
Equipe de France, tennis de table, bronze
La délégation française de tennis de table commence septembre sur les chapeaux de roue avec trois médailles de bronze ! Après s'être inclinés face à la Corée du Sud Maxime Thomas, Nicolas Savant-Aira et Florian Merrien ont remporté la demi-finale en classes 4-5 (paraplégique ayant une meilleure stabilité du tronc ou handicap divers ne permettant pas la pratique en position debout). Thomas Bouvais et Clément Berthier se sont quant à eux illustrés dans la classe 8 (handicap important sur un ou deux membres inférieurs qui gène le déplacement). Les pongistes françaises Anne Barnéoud et Thu Kamkasomphou, déjà médaillées en individuel, étaient également au rendez-vous cette nuit (catégorie 6-8) ; elles rapportent la 38e médaille au clan tricolore et la 10e en tennis de table !
Charles-Antoine Kouakou, athlétisme, or
Charles-Antoine Kouakou est sacré roi du 400m dans la catégorie T20, à l'issue d'une course d'anthologie. L'athlète de 23 ans pulvérise son record personnel d'une seconde avec un chrono de 47"63, apportant ainsi au sport adapté français sa troisième médaille à Tokyo. Déficient intellectuel depuis sa naissance, Charles-Antoine ne sait ni lire, ni écrire, ni compter... mais courir, c'est son domaine, et il l'a prouvé dès sa première participation aux Jeux paralympiques. « Ce soir je vais chanter la Marseillaise pour fêter ça », s'enthousiasme le pensionnaire du club d'Antony (Hauts-de-Seine).
Alexandre Lloveras et Corentin Ermenault, cyclisme, or
Une matinée prolifique pour la délégation française de para cyclisme qui remporte sa 4e médaille en para cyclisme en seulement quelques heures ! Le 31 août, Corentin Ermenault (25 ans) et Alexandre Lloveras (21 ans) sont sacrés champions paralympiques du contre-la-montre sur route (catégorie B), après avoir dominé la course de bout en bout. Une belle revanche après avoir terminé au pied du podium sur le CLM sur piste.
Florian Jouanny, cyclisme, bronze
Florian Jouanny remporte le bronze sur le contre-la-montre sur route (catégorie H2, réservée aux handicaps lourds).
Loic Vergnaud, cyclisme, argent
Loic Vergnaud s'empare de l'argent sur le contre-la-montre sur route (catégorie H5) pour ses premiers Jeux paralympiques et offre ainsi à la France sa 30e médaille ! Décrochera-t-il l'or sur la course en ligne ou le relais ? Réponse les 1er et 2 septembre...
Alexandre Léauté, cyclisme, bronze
Et de trois ! Le 31 août, Alexandre Léauté rafle la médaille de bronze de para cyclisme au contre-la-montre (catégorie C2), après son titre en poursuite et sa médaille d'argent sur le kilomètre sur piste.
Alex Portal, natation, argent
Après le bronze sur le 400m nage libre, le 30 août, Alex Portal conquiert l'argent sur le 200m quatre nages (SM13) et offre ainsi à la France sa 28e médaille, égalisant le score de Rio 2016 ! A 19 ans, ce jeune homme atteint d'albinisme oculaire, une maladie génétique de l'œil, remporte les deux premiers titres paralympiques de sa carrière. Ne lui reste plus qu'une médaille à décrocher... l'or, dans trois ans, chez lui, à Paris, espère-t-il.
Fabien Lamirault, tennis de table, or
Jamais deux sans trois ! Le 30 août, Fabien Lamirault remporte son troisième titre olympique en para tennis de table classe 2 face à son adversaire de toujours, le Polonais Czuper, numéro 2 mondial. En 1998, la vie de ce jeune sportif, amateur de boxe et de handball, bascule à la suite d'un accident de la route. Il découvre le para tennis de table en centre de rééducation. Sa détermination et son esprit de compétition le mènent très rapidement sur la scène internationale et font de lui l'un des meilleurs pongistes de sa génération.