Alignée dans 19 disciplines (sur 22 possibles), l'équipe de France totalise 54 médailles dont 11 en or, 15 en argent et 28 en bronze, se classant ainsi à la 14ème place au tableau des médailles.
Voici les médailles glanées par la délégation française du 3 au 5 septembre aux Jeux paralympiques de Tokyo. Retrouvez celles remportées du 24 au 29 août puis du 30 août au 2 septembre dans les articles en lien ci-dessous.
Les résultats en temps réel de l'équipe de France sont disponibles sur le site : https://resultats.equipedefrance.com/tokyo-2020
Lucas Mazur et Faustine Noël, badminton, argent
Quelques heures après son sacre individuel, Lucas Mazur s'offre l'argent en para badminton en double mixte (catégorie SL3-SU5) avec Faustine Noël, atteinte d'un handicap neuromoteur léger. Le binôme clôture ainsi le compteur des médailles du clan tricolore qui totalise 54 breloques. Déçus d'être passés à un cheveu de la victoire (23-21, 21-17), les badistes français comptent bien prendre leur revanche sur la paire indonésienne et remporter le titre dans trois ans à Paris.
Lucas Mazur, badminton, or
Le 4 septembre, le « frenchy » Lucas Mazur décroche le premier titre paralympique de l'histoire en para badminton (catégorie SL4, dédiée aux déficiences des membres supérieurs), qui fait ses débuts à Tokyo. A l'âge de 3 ans, il développe une malformation de la cheville droite à la suite d'un AVC. D'abord intéressé par le rugby et le football, il se dirige finalement vers le para badminton. A 18 ans, il est élu joueur handisport international de l'année.
Nélia Barbosa, canoë, argent
Pour ses premiers Jeux paralympiques, Nélia Barbosa s'empare de la médaille d'argent en para canoë sur le 200m KL3, le 4 septembre. La sportive de 22 ans se passionne pour les sports nautiques à l'issue d'une colonie de vacances dédiée. A 12 ans, elle intègre le club de canoë-kayak de Champigny (Val-de-Marne) et fait ses premières compétitions trois ans plus tard. Déterminée et « bosseuse », elle devient vite « accro ». A 19 ans, elle contracte une neurofibromatose (tumeur) à la cheville et doit subir une amputation du pied. Tout ce qui l'intéresse est de pouvoir faire du bateau à nouveau, et elle y déploiera toute son énergie. Soutient précieux avant l'opération, le canoë devient alors une véritable thérapie.
Fabien Lamirault et Stéphane Molliens, tennis de table, or
C'est la troisième médaille d'or pour le clan tricolore aujourd'hui ! Fabien Lamirault glanne son deuxième titre paralympique à Tokyo, mais cette fois, avec son binôme Stéphane Molliens, en tennis de table par équipes (classes 1-2). En 1998, la vie de ce jeune sportif, amateur de boxe et de handball, bascule à la suite d'un accident de la route. Il découvre le para tennis de table en centre de rééducation. Sa détermination et son esprit de compétition le mènent très rapidement sur le devant de la scène internationale et font de lui l'un des meilleurs pongistes de sa génération. Son partenaire, Stéphane Molliens, a également perdu l'usage de ses jambes à la suite d'un accident de la route. Il commence le tennis de table en 1995 et intègre l'équipe de France en 2003, enchaînant les récompenses nationales et internationales.
Stéphane Houdet et Nicolas Peifer, tennis fauteuil, or
Le 3 septembre 2021, cinq ans après les Jeux de Rio, Stéphane Houdet et Nicolas Peifer sont de nouveau couverts d'or sur l'épreuve de tennis fauteuil en double. Après trois sets intenses, le porte-drapeau de l'équipe de France et son binôme sont venus à bout des britanniques, Alfie Hewett et Gordon Reid, N°1 mondiaux. Après un grave accident de moto en 1996, Stéphane Houdet renoue avec le monde du sport grâce au golf puis son premier amour, le tennis. En 2008, il devient joueur professionnel de tennis fauteuil et remporte l'or paralympique aux Jeux de Pékin. C'est le début d'une incroyable carrière marquée par de nombreuses médailles et en Grand Chelem. Ex-numéro 1 mondial, il a également inventé un fauteuil révolutionnaire qui lui permet de jouer à genoux. Amputé des deux jambes à l'âge de 4 ans, Nicolas Peifer s'est forgé un mental de gagnant. Ancien champion de France 4 nages et joueur de tennis depuis l'âge de 9 ans, il a été vice-champion paralympique à Londres avec Frédéric Cattanéo et fait partie des meilleurs mondiaux. A 30 ans, Nicolas ne lâche jamais rien et sait ce qu'il veut : jouer au tennis et gagner des titres.
Alexandre LLoveras et Corentin Ermenault, cyclisme, bronze
Après leur titre sur le contre-la-montre sur route (catégorie B), Alexandre Lloveras (21 ans) et son « pilote », Corentin Ermenault (25 ans), se payent le bronze sur l'épreuve en ligne, le 3 septembre, clôturant le compteur des médailles du para cyclisme tricolore. Le tandem boucle 118,8km de course en 3'06"14, sept minutes derrière les intouchables hollandais. Atteint depuis sa naissance d'une amaurose congénitale de Leber, maladie rare de la rétine, Alexandre Lloveras est privé d'un champ visuel périphérique... Ses proches, eux, voient clair dans son jeu. Il rêve de faire carrière dans le sport et il y parviendra.
Kevin Le Cunff, cyclisme, or
Et une breloque de plus pour le para cyclisme français ! Et pas n'importe laquelle... Kevin Le Cunff s'offre le métal le plus précieux au terme d'une course sur route (C4-5) minutieusement gérée. Le 3 septembre, il franchit la ligne d'arrivée avec un drapeau tricolore sous les yeux de la ministre déléguée charge des Sports, Roxana Maracineanu, qui a fait le déplacement depuis Paris. Le coureur de 33 ans, né avec deux pieds bots et un mollet atrophié, prend ainsi une éclatante revanche sur la poursuite individuelle sur piste à l'issue de laquelle il avait terminé au pied du podium, le 27 août.
Rémy Boullé, canoë, bronze
Une première médaille pour le para canoë ! Le 3 septembre, Rémy Boullé s'empare du bronze sur le 200m, catégorie KL1. Une belle revanche pour l'homme à la crête bleue, après sa 5e place aux Jeux de Rio en 2016. Cet ancien commando officiait en Afghanistan, au Niger, au Mali, au Tchad... Jusqu'à ce qu'un accident de parachutisme le rende paraplégique et mette un terme à sa carrière militaire à l'âge de 26 ans. Sportif dans l'âme, il s'essaye au kayak et se met en tête de participer aux Jeux paralympiques. Mission réussie ! Son leitmotiv ? Le handicap n'est pas la fin mais le commencement d'une nouvelle vie.