Le handicap moteur
Le handicap moteur paraît être bien connu de tous. Néanmoins, sa définition est beaucoup plus complexe qu'on ne le pense habituellement, et les handicaps concernés couvrent un large spectre, incluant des handicaps invisibles (Par exemple la station debout pénible).
On lui associe d'ailleurs souvent le logo représentant un fauteuil roulant blanc sur fond bleu, de manière légèrement abusive puisqu'il concerne théoriquement les personnes à mobilité réduite, qui ne constituent qu'une partie des handicaps moteur.
Pour être plus précis, et en venir à la définition, une déficience motrice est une atteinte (perte de substance ou altération d'une structure ou fonction, physiologique ou anatomique) de la motricité, en d'autres termes, la capacité du corps ou d'une partie du corps à se mouvoir ou à se maintenir dans une position donnée de façon ordinaire, quels que soient le but et la fonction du mouvement produit ou du positionnement obtenu.
Cela inclut donc
- Le déplacement (locomotion, transferts, etc.).
- La fonction posturale (se tenir debout, assis, etc.).
- L'action sur le monde extérieur (préhension, manipulation d'objet, etc.).
- La communication (parole, gestes et mimiques, écriture, etc.).
- L'alimentation (mastication, déglutition, etc.).
- La perception du monde extérieur (mouvement des yeux, de la tête...).
- Les mouvements réflexes (exemple : retrait de la main qui touche un objet brûlant) et la motricité automatique (sphincter, muscles de la paroi intestinale) ; etc.
Les grandes typologies d'atteinte de la motricité
La proximité des structures sensitives et motrices explique l'association fréquente des troubles moteurs et sensitifs, que ce soit par lésion cérébrale (par exemple, l'accident vasculaire touchant les aires motrices et sensitives), médullaires (la paraplégie traumatique touchant l'ensemble des cordons de la moelle,...), ou neurologique périphérique (section d'un nerf périphérique,...).
Les différentes déficiences touchant les organes de la motricité entraînent, de façon plus ou moins sévère, de façon plus ou moins diffuse ou associée, des symptômes (signes cliniques) en rapport direct avec les structures touchées. L'association caractéristique de plusieurs symptômes réalise un syndrome. Un syndrome est souvent évocateur d'une atteinte précise, mais celle-ci peut relever de causes parfois très différentes (par exemple : un syndrome parkinsonien ne s'observe pas que dans la maladie de Parkinson).
Les lésions peuvent être encéphaliques, médullaires, atteinte des nerfs périphériques, lésions de la jonction neuromusculaire, musculaires, osseuses, déformations ostéo-articulaires, articulaires...