Maladies rares et Covid : dans quel cas se faire vacciner?

Faut-il se faire vacciner contre le Covid en cas de maladie rare ? La Direction générale de la santé définit un nouveau protocole, laissé à l'appréciation des médecins. Elle met également à jour la liste des contre-indications à la vaccination.

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Le message est qualifié d'« urgent » ! Le 3 novembre 2021, la Direction générale de la santé (DGS) met à jour sa liste (en lien ci-dessous) des maladies et contre-indications faisant obstacle à la vaccination contre le Covid-19. Sur le même document, elle détaille une nouvelle « procédure maladies rares » afin de suivre les patients intégrés dans ces filières. Pas de liste précise mais des recommandations sur-mesure laissées à l'appréciation des médecins experts…

Des cas justifiant la non vaccination

« Des cas de maladies très rares sont en effet susceptibles de justifier une contre-indication à la vaccination contre le Covid-19 », explique la DGS. Ainsi, les patients sont invités à se rapprocher du Centre de référence ou de Compétence maladies rares (CRMR/CCMR) qui les suit. Ce dernier transmettra alors directement son certificat médical avec le formulaire Cerfa « Certificat médical de contre-indication à la vaccination COVID-19 n°16183*01 » dument rempli à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du patient, en précisant « à l'attention du médecin conseil ». L'Assurance maladie pourra ensuite éditer le pass selon la procédure en vigueur actuellement. Il est également demandé au CRMR/CCMR de faire un retour d'information au médecin traitant (et spécialiste si besoin).

Et si le patient n'est plus suivi ?

Face à un cas particulier de contre-indication non listée et si le patient n'est plus suivi par un CRMR/CCMR, le médecin traitant pourra contacter la Filière de santé maladies rares (FSMR) correspondante, qui l'orientera vers le centre de référence compétent. Ce dernier devra alors rendre son avis sur l'opportunité et l'innocuité de la vaccination. S'il conclut à une contre-indication vaccinale, le CRMR transmettra son avis au médecin conseil de la CPAM pour l'édition du pass et au médecin traitant (ou spécialiste) pour l'informer. En cas de besoin, le médecin traitant peut se rapprocher du référent maladie rare de son Agence régionale de santé (ARS) de rattachement afin d'obtenir les coordonnées de la FSMR compétente.

La liste des contrindications

Le message de la DGS rappelle également l'évolution de la liste des contre-indications « faisant obstacle » à la vaccination, établie avec l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et validée par la Haute autorité de santé (HAS), qui ouvrent droit à un certificat médical faisant office de pass sanitaire.

Pour éviter toute réaction au produit injecté :
• antécédent d'allergie documentée (avis allergologue) à un des composants du vaccin en particulier polyéthylène-glycols et par risque d'allergie croisée aux polysorbates ;
• réaction anaphylaxique au moins de grade 2 (atteinte au moins de deux organes) à une première injection d'un vaccin contre le Covid posée après expertise allergologique ;
• personnes ayant déjà présenté des épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune aux vaccins Vaxzevria et Janssen) ;
• personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) à la suite d'une vaccination par Vaxzevria.

Se référant à l'avis de la HAS du 5 octobre 2021, la DGS recommande désormais de ne pas initier, lorsqu'un patient présente une myocardite ou myo-péricardite, de vaccination (première dose), de façon permanente si cette pathologie est associée à une infection par le Covid-19 et temporaire si elle ne l'est pas (survenue antérieurement à la vaccination et toujours évolutive). Cette consigne s'applique également au syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-infection par SARS-CoV-2. Enfin, la DGS recommande de ne pas effectuer la seconde dose, après concertation médicale pluridisciplinaire, en présence d'un effet indésirable d'intensité sévère ou grave attribué à la première dose signalé au système de pharmacovigilance (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré…).

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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