« Orgasme ne rime pas forcément avec plaisir. » Depuis une vingtaine d'années, le docteur Antoine Faix, urologue, andrologue et sexologue, reçoit des patientes désespérées de vivre des orgasmes à répétition. Son diagnostic ? Syndrome de l'excitation génitale permanente, une maladie rare très taboue qui toucherait 1 % des femmes en France, un chiffre probablement très sous-évalué. Cette maladie se traduit par une excitation physique incontrôlable malgré une absence totale de désir sexuel.
Rien à voir avec une addiction au sexe
A ne pas confondre avec la nymphomanie qui est une addiction au sexe, le SEGP est un trouble aux multiples causes, psychologiques et physiologiques, peu, voire pas, calmé par la pratique sexuelle. Et ses conséquences sur la santé mentale sont considérables. La plupart des patientes concernées traversent des phases de dépression et ont réduit leur vie sociale à peau de chagrin. En 2012, Gretchen Molannen, une Américaine de 39 ans, a même mis fin à ses jours. Selon le Dr Faix, il n'y a pas de traitement miracle. Seule une prise en charge pluridisciplinaire peut apporter un peu de répit aux patientes. Antalgiques, anxiolytiques, décontractants musculaires et traitements hormonaux sont souvent prescrits. « On va surtout essayer de traiter les symptômes », explique le médecin. Plus d'infos dans la vidéo ci-dessus.