« C'est comme un bouton qu'on voudrait mettre sur off mais qui ne répond pas ». En 2012, Gretchen Molannen, une Américaine de 39 ans, accorde une interview au media Tampa Bay Times pour parler de son calvaire. La jeune femme déclare être atteinte depuis seize ans de ce qu'on appelle le syndrome de l'excitation génitale permanente ou persistante (SEGP), qui se traduit par une excitation physique incontrôlable, malgré une absence totale de désir sexuel. Une maladie rare qui peut provoquer plusieurs dizaines d'orgasmes par jour, sans aucun plaisir. Si des petits malins lui envient cette particularité, elle vit un enfer. Le lendemain de l'interview Gretchen Molannen, à bout, met fin à ses jours. « J'espère que d'autres femmes qui souffrent auront désormais le courage d'en parler à un médecin » seront ses derniers mots.
Une maladie taboue
Plus de dix ans après, le syndrome de l'excitation génitale permanente est certes mieux connu des médecins mais de nombreuses patientes passent encore sous les radars du diagnostic, notamment à cause du tabou qui les réduit au silence. Si la prévalence du syndrome est d'environ 1 % en France, la littérature scientifique estime que les femmes concernées sont en réalité bien plus nombreuses.
Quelles sont les causes du SEGP ? Y a-t-il des situations déclenchantes ? En quoi est-ce invalidant au quotidien ? Quels sont les traitements potentiels ? Pour mieux comprendre ce phénomène -à ne pas confondre avec la nymphomanie- qui entraîne bien souvent une détresse psychologique, nous avons interrogé un spécialiste en France, le docteur Antoine Faix, urologue, andrologue et sexologue. Il est le dixième et dernier invité de la série de podcasts « Rare et je vis avec » sur les maladies rares créée par Handicap.fr (Lire : Rare et je vis avec": le nouveau podcast signé Handicap.fr ).
Rendez-vous le 10 février 2023 sur les principales plateformes d'écoute (Deezer, Spotify, Amazon music, Apple podcasts et Google podcasts) ainsi que sur Handicap.fr et ses réseaux sociaux. Bonne écoute !