DERNIERE MINUTE DU 28 MAI 2021
74 000 soignants ou auxiliaires de vie, principalement des salariés des établissements accueillant des personnes handicapées, vont bénéficier à leur tour des revalorisations salariales déjà accordées aux soignants dans le cadre du "Ségur" de la Santé, a annoncé le 28 mai 2021 le gouvernement. La hausse salariale de 183 euros net par mois sera élargie le 1er octobre à 9 000 salariés des établissements publics autonomes, puis le 1er janvier 2022 à 65 000 salariés du secteur privé à but non lucratif (article en lien ci-dessous).
DERNIERE MINUTE DU 13 AVRIL 2021
Dans son dossier de presse rendu public le 12 avril 2021, le ministère de la Santé assure qu'il "ouvrira dans les tous prochains jours des discussions avec le secteur des établissements privés non lucratifs et lucratifs pour examiner les modalités d'adaptation et de transposition de ces mesures de revalorisation des grilles dans ces secteurs".
ARTICLE INITIAL DU 8 AVRIL 2021
"C'est dur pour tous, Ségur pour tous", "Le compte n'y est pas, Ségur à avaler" ou encore "Plus Ségur, plus c'est bon" : la principale attente des manifestants était sur toutes les pancartes. Des milliers de salariés du secteur social et médico-social ont manifesté le 8 avril 2021 dans une cinquantaine de villes de France à l'appel de plusieurs syndicats, pour réclamer la revalorisation salariale de 183 euros net par mois accordée aux agents hospitaliers. Ce mouvement de colère appelle à trois jours de grève nationale, reconductibles. « Je n'ai jamais vécu ça », « c'est inédit », « je n'ai jamais connu un appel national à une grève reconductible »… Cette action qui agite le secteur n'aurait pas de précédent ces dernières années.
Des centaines de milliers de salariés
A Paris, le cortège -800 personnes selon la police, 1 500 selon les organisateurs- s'est élancé avant 14h d'une place située derrière la gare Montparnasse. La manifestation, organisée par les fédérations CGT, FO et SUD de l'action sociale, avait pour objet le sort des centaines de milliers de salariés des structures privées du secteur, qui interviennent essentiellement dans la prise en charge de personnes handicapées. Une mission lancée fin 2020 par le Premier ministre Jean Castex n'a pas permis à ce jour de trouver un accord avec les syndicats, qui reprochent à l'exécutif de ne pas inclure l'ensemble des effectifs dans des propositions de revalorisation.
Et les salariés à domicile ?
Le gouvernement a toutefois répondu à une de leurs exigences le 1er avril, en approuvant un accord de branche dans l'aide à domicile, qui doit se traduire par des hausses de salaires de 13 à 15% à partir du 1er octobre (article en lien ci-dessous). Mais, pour les trois fédérations de la branche des entreprises privées de services à la personne (Fédésap, FESP et SYNERPA Domicile, « dans les faits, ces annonces ne concernent que les salariés du secteur associatif et laissent sur le côté près de la moitié des aides à domicile ». Dans un communiqué, elles réitèrent « l'absolue nécessité de rouvrir d'urgence les discussions sur ce sujet ».
Par ailleurs, le même jour, se sont également les AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) qui sont descendus dans la rue pour réclamer une évolution de leur statut et de leurs salaires, qui les maintiennent dans la précarité (article en lien ci-dessous).