L'hôpital Necker, établissement pour enfants malades de l'Assistance Publique- Hôpitaux de Paris, a été l'objet de violentes dégradations en marge des manifestations contre la loi Travail qui se sont déroulées à Paris le 14 juin 2016. En milieu d'après-midi, près de la station Duroc, plusieurs casseurs s'en sont en effet pris à cet établissement en brisant une quinzaine de vitres à la masse et en caillassant sa façade. Sur une vitrine, on pouvait lire : « Ne travaillez jamais ! », preuve que les casseurs connaissaient la nature de cet hôpital.
Une attaque insupportable
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fait part de son indignation, dénonçant une « attaque insupportable ». L'AP-HP porte plainte. Quant à la Fédération hospitalière de France, elle condamne une attaque sans précédent contre un symbole de la République. « Ce sont des attaques directes contre les patients, les professionnels de santé et, plus fondamentalement, contre la dignité de notre Nation, s'indigne la FHF dans un communiqué. A travers ces caillassages d'un autre âge, c'est un symbole du respect d'autrui et du prendre soin qui a été touché. Plus aucune limite ne semble aujourd'hui infranchissable dans la violence et la bêtise. Après les attaques verbales et physiques contre les forces de l'ordre, c'est aujourd'hui aux services de santé d'être pris à partie. »
La FHF dénonce avec force ces agressions et demande aux pouvoirs publics que la plus grande fermeté soit opposée aux casseurs et responsables de ces débordements. C'est cet hôpital qui avait accueilli le matin même le petit Mathieu, âgé de 3 ans, orphelin de ses deux parents policiers tués hier à Magnanville. Violence, vous avez dit violence ?