Soupçonné à tort d'être armé, Iyad Hallak, un palestinien autiste de 32 ans, avait été tué le 30 mai 2020 par un policier israélien près de la porte des Lions qui donne sur la Vieille ville, à Jérusalem-Est (article en lien ci-dessous), secteur palestinien de la ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967. Le policier avait dit avoir pensé que le Palestinien tentait de saisir une arme alors qu'il cherchait en fait son téléphone dans sa poche. Le parquet israélien a déposé, le 17 juin 2021, un acte d'inculpation pour homicide involontaire "par négligence" contre le policier, dont l'identité n'a pas été dévoilée.
Vague d'indignation
"Le tir du policier contre Iyad Hallak s'est déroulé alors que le défunt n'avait rien dans ses mains et n'a rien fait qui justifiait ce tir en sa direction", affirme le parquet, selon le communiqué du ministère israélien. "Le policier a tiré sur lui prenant le risque plus que probable de le tuer et donc nous avons décidé de le poursuivre en justice", est-il ajouté. Le décès du jeune homme avait suscité l'indignation des Palestiniens et s'était télescopé avec la mort aux Etats-Unis de George Floyd, sous le genou d'un policer. Sur les réseaux sociaux arabes, le hashtag #PalestinianLivesMatter ("La vie des Palestiniens compte") croisait ainsi #Blacklivesmatter, mouvement et cri de ralliement antiraciste aux Etats-Unis. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait dénoncé un "crime de guerre" et une "exécution". Et le Premier ministre israélien de l'époque Benjamin Netanyahu avait qualifié la mort d'Iyad Hallak de "tragédie" en présentant ses condoléances à sa famille.