Le lait maternel, un « médicament » qui se fait rare ? Extrêmement bénéfique pour la santé et le développement des nouveau-nés les plus vulnérables, il permet de réduire significativement les complications observées chez les enfants prématurés telles que l'entérocolite ulcéro-nécrosante, la rétinopathie... Mais ce n'est pas une ressource illimitée, bien au contraire. Les associations SOS Préma et Lactariums de France lancent un « SOS » face à sa pénurie. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l'utilisation du don de lait quand la mère n'en a pas (suffisamment) pour nourrir son enfant hospitalisé.
Tabac, greffe... : les contre-indications
« Faire don de son lait, de ce surplus qui n'est pas nécessaire à l'alimentation de son propre enfant, c'est permettre la vie à un autre enfant », expliquent les Lactariums de France qui recueillent le lait auprès des mères volontaires puis le délivrent aux familles dans le besoin. Cette collecte est possible chez la plupart, à l'exception de certaines contre-indications : tabac, alcool, stupéfiants et certains médicaments, transfusion ou greffe d'organe ou encore certaines infections virales récentes (hépatite B ou C, HIV).
Protection contre les infections
« En termes d'équilibre affectif et alimentaire, l'allaitement maternel est indiscutablement essentiel chez le nourrisson, estiment les Lactariums de France. La protection qu'il offre contre les infections est connue depuis longtemps. Il couvre les besoins nutritionnels des enfants nés à terme ou proches du terme. » En effet, le lait maternel contient les vitamines, sels minéraux, oligoéléments, sucres, graisses, protéines dont un bébé a besoin pour bien grandir, « le tout en justes quantités », ajoute l'association. Chez l'enfant prématuré, il soutient le développement du tube digestif et la défense de l'organisme contre les infections. Rendez-vous sur le site de l'association (en lien ci-dessous) pour trouver les lactariums à proximité et participer à cette initiative solidaire.