Sur 740 000 naissances par an en France, on compte 75 000 nouveau-nés hospitalisés dont 60 000 prématurés. L'hospitalisation du nouveau-né suscite alors des émotions intenses et « nécessite la mobilisation des ressources de tous pour offrir au bébé les meilleures chances de bien grandir », insiste Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des familles.
Une charte dédiée
Considérant cette hospitalisation comme un « enjeu de santé publique », il inaugure la Charte dédiée le 17 novembre 2021, à l'occasion de la Journée mondiale de la prématurité, avec le soutien de SOS Préma et de la Société française de néonatalogie. S'inscrivant dans la continuité du parcours des 1 000 premiers jours lancé en 2019 (article en lien ci-dessous), elle définit en dix points les besoins essentiels du bébé né avant terme avec l'objectif d'« améliorer son état de santé et son bon développement ». Cette charte s'appuie sur la « théorie de l'attachement » qui montre que, « pour avoir un développement optimal, sur les plans social, affectif et cognitif, un nouveau-né doit établir une relation continue avec ses parents », précise le secrétariat d'Etat.
10 principes essentiels
La consigne phare, c'est tout d'abord le « zéro séparation », autorisant la présence continue auprès du bébé, dès sa naissance, sans restriction et 24h/24, d'au moins un de ses parents ou d'une personne de confiance. Sont aussi encouragées les « meilleures conditions pour créer le lien d'attachement avec ses parents » (contact physique, bercement, échanges vocaux, alimentation), notamment le contact « peau à peau quotidien ». Le nouveau-né doit par ailleurs disposer d'un « d'un environnement confortable adapté à son développement sensoriel » (luminosité, son, odeur, goût, toucher). Quant aux parents, qui ont un « rôle protecteur », ils doivent être au cœur de la prise en charge avec une « participation » active aux soins.
Cette charte valorisant les bonnes pratiques va être diffusée dans 490 services de néonatalogie en France.